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Algérie-France

Renouer le fil d’une commune destinée

Les 19 et 20 décembre prochains, j’accompagnerai le Président de la République François Hollande lors de son déplacement très attendu en Algérie, à l’invitation du Président Abdelaziz Bouteflika. Après l’hommage historique à la mémoire des victimes du  17 octobre 1961, après l’annonce de l’ouverture des archives autour de la disparition de Maurice Audin, cette visite devra marquer la réconciliation et le rapprochement de nos deux pays. Ce déplacement en Algérie constituera une étape historique dans nos relations bilatérales, ce que réaffirmera le Président de la République devant les deux chambres algériennes réunies. Son intervention lors des rencontres économiques franco-algériennes pourra certainement lui permettre de défendre, directement auprès des Algériens, la définition de stratégies industrielles communes. Enfin, sa visite à l’Université Aboubakr Belkaïd de Tlemcen sera l’occasion de rappeler l’importance du renforcement de nos coopérations universitaires et scientifiques. Pour ma part, après des années d’engagement en faveur de la reformulation des relations franco-algériennes, d’une nouvelle ambition francophone partagée, mais aussi pour un dépassement des conflits mémoriels, je me réjouis que nos deux pays se tendent à nouveau la main. Des deux côtés de la Méditerranée, les sociétés civiles sont en attente d’une relation apaisée et fraternelle.
En effet, dans les années qui viennent, la réussite de cette nouvelle ambition ne reposera pas seulement sur les rapports entre les États et les gouvernements, mais aussi sur les liens entre sociétés civiles française et algérienne : entre universités, entreprises, collectivités locales, organisations, etc. C’est aussi par ces croisements que passeront les avancées démocratiques et le développement économique. Gageons que ce déplacement marquera une étape décisive dans cette direction. Sans nier les tumultes de l’Histoire, nous devons, ensemble, retisser les liens uniques qui unissent nos peuples et, au-delà, donnent aussi tout son sens à notre destin méditerranéen, tourné vers un nouveau modèle de développement, vers la démocratie et la prospérité. Il nous faut sans plus tarder nouer un solide partenariat avec le Maghreb au service d’une meilleure complémentarité économique entre les deux rives de la Méditerranée : pour bâtir avec une Méditerranée de projets, nous devons nous engager dans des projets industriels et scientifiques communs plutôt que de faire perdurer le sentiment d’une concurrence. Partager la valeur ajoutée autour de filières de production est la meilleure réponse de moyen et long terme à la double frustration qui prévaut aujourd’hui : d’un côté, la seule immigration choisie, de l’autre, la concurrence par des plus faibles salaires.
Cette nouvelle ambition implique aussi de revoir entièrement la politique de mobilité des personnes, sans laquelle aucun projet ne vivra véritablement : artistes, scientifiques, chefs d’entreprise, étudiants doivent pouvoir circuler plus et plus facilement. Notre avenir commun sera d’abord celui des femmes et des hommes de nos deux pays.

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