Réactions en cascade

Téhéran dément
L'Iran dément «fermement» les déclarations «mensongères» du Maroc sur une prétendue coopération de Téhéran avec le Front Polisario, déplorant que de tels propos servent de «prétexte» à une rupture diplomatique, a indiqué mercredi dernier le ministère iranien des Affaires étrangères.
«Les propos attribués au ministre des Affaires étrangères marocain (Nasser Bourita) sur une coopération entre un diplomate iranien et le Front Polisario» sont «mensongères», précise le ministère dans un communiqué.

Le Hezbollah rejette les accusations
Accusé d'armer le Front Polisario, le parti chiite libanais a pour sa part rejeté dès mardi dernier les accusations, et imputé la décision marocaine à des «pressions» des États-Unis, d'Israël et de l'Arabie saoudite, trois pays hostiles à l'Iran

Le Front Polisario dénonce la manoeuvre marocaine
«Le Polisario n'a aucune aide militaire de la part de l'Iran ou du Hezbollah. Les prétentions marocaines sont plutôt l'expression d'un malaise au niveau du Maroc qui vient d'être mis sous la loupe du Conseil de sécurité qui demande que le processus de négociation entre le Front Polisario et le Maroc commence le plus tôt possible, et le Conseil a fixé la date du 31 octobre pour reprendre le débat sur le Sahara occidental. J'affirme le plus solennellement et le plus officiellement du monde que c'est infondé et qu'il n'y a ni connivence ni relation.», a déclaré Mohamed Khaddad, coordinateur du Front Polisario avec la Minurso.

La Ligue arabe soutient le Maroc
Le porte-parole de la Ligue arabe Mahmoud Afifi a exprimé dans un communiqué la «solidarité» de l'Organisation panarabe avec le Maroc face aux «interventions dangereuses» de l'Iran «dans les affaires internes du royaume».

Le MAE marocain remet une couche
«Le Maroc comprend l'embarras de l'Algérie.» C'est en ces termes que le porte-parole du ministère marocain des Affaires étrangères et de la Coopération a réagi, mercredi soir, au communiqué publié par le ministère algérien des Affaires étrangères qui qualifiait de «totalement infondés» les propos du Maroc au sujet d'un possible soutien de l'Iran au Polisario. «Le Maroc comprend l'embarras de l'Algérie, son besoin d'exprimer sa solidarité avec ses alliés du Hezbollah, de l'Iran et du Polisario, et sa tentative de nier son rôle occulte dans cette action contre la sécurité nationale du Royaume», est-il écrit dans ce texte. «Il est de notoriété publique que l'Algérie, depuis 1975, abrite, arme, finance, entraîne et se mobilise diplomatiquement pour les séparatistes du Polisario.», accuse et récidive le ministère marocain des Affaires étrangères.

Les monarchies du Golfe en renfort
L'État du Qatar a fait part de sa profonde et totale solidarité avec le Royaume du Maroc dans «la préservation de la sécurité et l'intégrité de son territoire face à toute tentative de saper cette intégrité...», dans un communiqué publié par l'agence de presse qatarie. L'Arabie saoudite a condamné ce qu'elle a qualifié d'«ingérences» iraniennes dans les affaires intérieures du Maroc.
«Le gouvernement du royaume d'Arabie saoudite condamne avec vigueur les ingérences iraniennes dans les affaires intérieures du Maroc, à travers sa milice terroriste du Hezbollah qui entraîne des éléments du pseudo Polisario afin de déstabiliser la sécurité et la stabilité du Royaume du Maroc frère», a déclaré un responsable du ministère saoudien des Affaires étrangères, cité par l'agence saoudienne de presse.

L'Afrique du Sud soutient la République sahraouie
Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a reçu à Pretoria le ministre sahraoui des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek, auquel il a réitéré «le soutien traditionnel de son pays à la République arabe sahraouie démocratique (Rasd) dans sa lutte légitime pour la souveraineté et l'intégrité territoriale», a rapporté hier l'Agence de presse sahraouie SPS.