L'Expression

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DE LA LOI DE 1990 À LA DÉPÉNALISATION DU DÉLIT DE PRESSE

Quand les plumes font l'Histoire

Le chemin parcouru par la presse algérienne en matière de liberté est intimement lié aux événements politiques qui ont jalonné la vie du pays.

A chaque secousse, c'est une brèche qui s'entrouvre. Une nouvelle marche à gravir pour parvenir au Panthéon de la démocratie, de la liberté d'expression. Une sorte de Graal qui reste dans l'absolu inaccessible. Un combat de tous les jours pour la presse algérienne. Il reste cependant que l'avènement, la naissance de la presse écrite dite indépendante s'est faite dans le sillage des événements d'octobre 1988 qui ont ouvert les portes du pluralisme politique et économique. Une nouvelle Constitution est adoptée le 23 février 1989, mettant fin à 27 ans de règne du parti unique tout en orientant le pays vers une économie de marché. Une date pratiquement incontournable, un repère. Le chemin parcouru par la presse algérienne en matière de liberté est intimement lié aux événements politiques qui ont jalonné la vie du pays. Il aura fallu cependant passer par la décennie noire qui a vu une soixantaine de nos confrères, tous secteurs confondus (journalistes de la presse écrite, parlée et de l'audiovisuel) payer de leur vie leur résistance aux groupes terroristes qui avaient pour objectif de mettre la République à genoux. Que de plumes se sont cassées (Tahar Djaout, Saïd Mekbel...). Elles auront signé, avec une audace, une témérité et un courage hors du commun, les plus belles pages de l'histoire de la presse écrite libre. En 2007, à l´occasion de la célébration de la Journée mondiale de la presse, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a tenu à rendre hommage dans son message «aux journalistes et cadres du secteur qui, dans les moments difficiles, ont payé un lourd tribut à la liberté d´informer». Cela n'a pas empêché cependant bon nombre de nos confrères de répondre des contenus de leurs articles devant les tribunaux, certains d'entre eux ont écopé de la prison ferme et de lourdes amendes. Il faudra attendre la loi organique de 2012 pour que soit consacrée la dépénalisation du délit de presse. Les journalistes pouvaient pousser un ouf de soulagement. Terminé l'époque où ils défilaient à la barre pour répondre de leurs écrits. Il faut toutefois souligner que ce nouveau texte de loi a maintenu le paiement des amendes. Près de 30 ans après le début de l'aventure du pluralisme des médias et après tant d'étapes franchies, la liberté de la presse reste à parachever.
La nouvelle Constitution doit apporter sa pierre à l'édifice. Le chef de l'Etat l'a souligné dans son message adressé, hier, à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse. «Nous avons veillé à travers la récente révision constitutionnelle à conforter les droits des journalistes et la liberté de la presse sans autre restriction que celle du respect des constantes de la nation et à garantir aux journalistes le droit d'accès aux sources d'information dans le souci d'assurer aux citoyens le droit à l'information», a écrit Abdelaziz Bouteflika.

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