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POUVOIR D’ACHAT ET PROBLÉMATIQUE DE LA CROISSANCE

Après le rétablissement de la paix et le retour incontesté de l’Algérie sur la scène internationale, toutes les conditions sont réunies pour un véritable développement

Toute politique qui se veut viable doit trouver un juste milieu, sans verser dans le populisme dans la mesure où chaque nation ne peut redistribuer plus qu´elle ne produit, si elle veut éviter l´endettement et l´inflation, les entreprises publiques pour les assainissements ayant absorbé plus de 39 milliards de dollars US 1991/2005, les banques étant malades de leurs clients publics et récemment privés qui malgré leur recapitalisation chiffrée à plusieurs milliards de dollars risquent de revenir à la case départ. Comme doit être pris en compte le financement de la demande additionnelle d´emplois variant entre 300.000 et 450.000/an si l´on met au même niveau la demande féminine sur une population active de 9.500.000, la demande féminine étant paradoxalement sous-estimée (1,43 million contre 8,07 millions pour le sexe masculin soit à peine 15% de la population active masculine selon les calculs des officiels en 2005, se répercutant sur le calcul officiel du taux de chômage) alors qu´elle représente 50% de la population totale, en plus du stock de chômage actuel évalué à 15,3% (1.453.000), taux incluant la sphère informelle et les emplois sous-forme d´assistanat. Mais évitons également toute vision économicienne que même le FMI et la Banque mondiale ont rejetée récemment -qui voilerait une dérive sociale porteuse de tous les dangers, l´Algérie en ayant fait amèrement l´expérience, la paix sociale ayant un prix que la société doit payer.

Conclusion

Evitons de verser tant dans la sinistrose (depuis l´indépendance à nos jours, de bonnes choses ont été accomplies) surtout après une décennie noire, dont la destruction des infrastructures s´est chiffrée à plus de 20 milliards de dollars US, mais également dans l´autosatisfaction, source de névrose collective (il existe des insuffisances). La mauvaise gestion caractérise certains secteurs bien que l´on assiste à une amélioration de la croissance (5%/an 2003-2005), de la maîtrise de l´inflation (environ 3,5%/an soit 10% entre 2003-2005), de l´indicateur global du revenu et de la consommation finale ces dernières années (les statistiques globales de l´ONS voilant d´importantes disparités). Cependant, il y a lieu de signaler le manque de vision stratégique du processus investissement -partenariat- privatisation, oubliant facilement l´indicateur du marché mondial, la léthargie qui caractérise toujours le secteur financier, poumon des réformes, qui ne saurait se limiter à la rapidité de l´intermédiation même si elle est fondamentale, la concentration excessive des revenus en faveur des couches spéculatives rentières (voir le rapport alarmant 2002-2003 de la Banque mondiale), dont les origines se trouvent dans les dysfonctionnements de l´Etat et la faiblesse des réformes de seconde génération, et pas seulement celles de textes juridiques même louables, mais que contredisent quotidiennement les pratiques sociales (l´Algérie souffrant de trop de lois non appliquées) et enfin la détérioration accélérée du cadre de vie et de l´environnement de nos villes et campagnes qui devient actuellement un danger pour la sécurité nationale.
Cela explique cette augmentation des dépenses monétaires non proportionnelles à l´accroissement du PIB d´une part, et d´autre part l´accroissement du PIB local et la baisse du pouvoir d´achat d´une fraction importante de la population dont la délinquance galopante, les tensions sociales périodiques, la consommation excessive de produits non calorifiques (comme le pain), l´abandon de l´école par les jeunes pour un travail au noir, l´importation de médicaments -excessive- qui est passée en six années de 600 millions de dollars à 1,2 milliard de dollars (sans compter les matières premières importées des hôpitaux et de Saidal) avec des remboursements Cnas de 47 milliards de dinars en 2005 (la population et le prix international n´ayant pas doublé) traduit à la fois la mauvaise gestion, les surfacturations mais également la sous-nutrition.
Toute politique fiable de l´emploi et des salaires et donc de lutte contre le chômage et la pauvreté est inséparable de la mise en oeuvre d´une politique économique et sociale cohérente afin de concilier les impératifs du développement national et les enjeux de la mondialisation, l´efficacité économique et la justice sociale pour une cohésion sociale, fondement de la poursuite maîtrisée des réformes au profit exclusif de toute la nation.
La consolidation durable du corps social en Algérie est inséparable d´une croissance soutenue, basée sur une information crédible et une visibilité dans la démarche, dont le noyau sont les entreprises et les couches moyennes utiles (celles du savoir, non les rentières), croissance conditionnée par l´avancée des réformes et de la démocratie se fondant sur une société plus participative et citoyenne, tenant compte de l´ouverture sur la modernité tout en préservant notre authenticité.

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