L'Expression

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MÉDIAS FRANÇAIS ET ISLAM

Pourquoi tant d'acharnement?

Les médias qui dérogent à cette définition de l'islam, préfèrent faire la distinction entre les types d'islam.

Le débat sur l'islam est sans doute le sujet qui passionne le plus les médias français ces dernières années. Pour preuve, le thème est régulièrement abordé par aussi bien les chaînes de télévision que la presse écrite. On l' aborde sous différents angles, car on pense qu'il est à l'origine de tout le mal qui frappe l'Hexagone. Il est derrière tous les attentats terroristes perpétrés en France. Puisque jusque-là les auteurs de ces attentats sont tous des musulmans. Il est la religion qui menace la modernité et la laïcité en France. L'islam dans ce sens, se plaisent à commenter les journalistes français, est la seule religion qui recommande le port d'une tenue vestimentaire différente, la burka en l'occurrence. Cette opinion est véhiculée par la quasi- totalité des médias français. Les médias qui dérogent à cette définition de l'islam, préfèrent faire la distinction entre les types d'islam. Selon eux il y a l'islam tolérant et l'islam rétrogradant et hostile. Ce dernier n' a pas le droit d'exister en France et il faut ainsi le combattre par tous les moyens. Mais est-ce la vérité? Ces propos et ces jugements de valeur ne sont-ils pas le résultat de la méconnaissance de l'islam et des idées reçues? Aïda Farhat, spécialiste en civilisation islamique et orientale estime que les idées qu'ont les médias et par extension les Français au sujet de l'Islam sont très réductrices et limitées. Dans le bref entretien qu'elle a accordé au journal L'Expression, (voir ci-après), l'enseignante à l'université de la Sorbonne se dit complètement contre les clichés qu'on colle à l'islam. La professeure-chercheuse se dit d'emblée contre l'idée selon laquelle il y a plusieurs types d'islam. «Il n'y a pas plusieurs islam, c'est une conception inventée. L'islam par sa nature est souple et tolérant», tranche-t-elle. Faut-il pour autant accabler les médias et les Français et les rappeler à l'ordre? Aida Farhat ne partage pas cet avis. Les Français ont quelque part, dira-t-elle, raison et leur opinion est légitime. «L'emploi de l'expression Allah Akbar, Dieu est grand, ndlr, par les terroristes lors des attentats qu'ils perpètrent donne raison aux Français de qualifier l'islam de religion hostile», note l'enseignante non sans reprocher aux Français le fait qu'ils ne cherchent pas à s'informer au sujet de l'islam à partir des vraies références. Aïda Farhat qui lutte par ailleurs pour l'idée du vivre- ensemble, en enseignant de façon bénévole la langue arabe pour de nombreux Français, indique en réponse à une autre question qu'il n'y a pas que les terroristes qui portent préjudice à l'islam, mais il y a aussi d'autres catégories de musulmans. Il s'agit, fait observer l'enseignante, de ceux qui se permettent de parler de l'islam sans qu'ils ne soient des spécialistes en la matière. «Je vois que l'intérêt personnel prévaut sur le général. On vit dans un monde égocentrique, on se permet de commenter, de parler de l'islam et d'avancer ses fetwas parce qu'on a lu un livre dans le domaine.
L'islam exige une connaissance approfondie, seul un spécialiste dans le domaine, qui a reçu l'instruction et l'enseignements, peut fournir des réponses», dira-t-elle. L'enseignante affirme à ce sujet que les musulmans portent plus de préjudice à l'islam que les Français.

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