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CAMPAGNE DE BOYCOTT DES PRODUITS FRANÇAIS

Plus de 20 importateurs ont donné le O.K.

D'après le porte-parole de l'Ugcaa, «cette action demande toute une organisation pour avoir un impact important envers la France».

Est-il possible de mettre à l'index les produits français? L'Algérie est le premier importateur africain de denrées alimentaires avec 75% de ses besoins assurés par les importations. Parmi les premiers pays fournisseurs en produits alimentaires en Algérie, la France arrive en deuxième position après la Chine. Réussir cette campagne de boycot qui se prépare par l'Ugcaa, relève d'un miracle. «Cette campagne ne se fera pas en une journée ou une semaine, elle demande toute une organisation pour avoir un impact important envers la France», a déclaré, hier, le porte-parole de l'Ugcaa, Tahar Boulenouar, contacté par nos soins. Pour cause, le syndicaliste a fait savoir qu'ils sont en pleine préparation pour mener à bien cette action.
Le premier acte, c'est d'entrer en contact avec les principaux acteurs qui sont en premier lieu les importateurs et le citoyen algérien. «En l'espace de deux jours seulement, plus de 20 importateurs ont répondu favorablement à notre appel», a affirmé M.Boulenouar. Ce dernier a ajouté que la seule condition donnée par les importateurs était de leur garantir quelques grossistes qui accepteront d'acheter leurs produits importés par d'autres pays tels que l'Italie, l'Allemagne, l'Espagne ou encore la Turquie. Concernant le deuxième acte de l'opération qui consiste à convaincre la population de «bouder» les produits français, le porte-parole de l'Ugcaa coordonne avec les associations de consommateurs à travers le territoire national pour sensibiliser les citoyens et apporter leur soutien afin de réussir cette action. «Le citoyen algérien a l'habitude de consommer français, car pour eux, cela signifie la qualité, or d'autres pays tels que l'Allemagne et l'Italie proposent également de bons produits de qualité», a-t-il ajouté. Pour les convaincre du contraire, M.Boulenouar a indiqué que «les commerçants proposeront aux clients d'autres produits européens autres que ceux de la France», tout en leur expliquant que c'est une forme de solidarité pour la population de Ghaza. Le syndicaliste est très optimiste quant à la réussite de la campagne. «Notre objectif est de réussir cette opération à un taux de 50% et c'est une action très faisable car plus de 80% des produits français qui sont sur le marché algérien ne sont pas indispensables». Pour lui, ces produits pourront être largement échangés par d'autres produits de qualité provenant d'autres pays et avec des prix très raisonnables. «S'en passer des produits français ne causera pas d'énormes ennuis au marché algérien», a poursuivi M.Boulenouar.
L'Ugcaa se lance dans une «mission impossible» celle de toucher aux intérêts de la France. Une manière d'exprimer leur colère contre la sourde oreille que fait la France vis-à-vis des massacres qu'Israël inflige au peuple palestinien.
Les appels au boycot sont également lancés surtout sur les réseaux sociaux, mais c'est plutôt pour les produits israéliens. C'est ce qu'a rapporté un quotidien de la presse française Le Nouvel Observateur où il a été précisé que c'est la campagne Boycott, désinvestissement et sanctions (BDS) créée en 2005 par un collectif d'associations exerçant une partie de ses pressions économiques et culturelles qui a énormément suscité l'inquiétude d'Israël. Pour ce qui concerne la partie algérienne, l'action de boycotter de l'Ugcaa qui est une première en son genre sera-t-elle le début d'autres actions au pays?

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