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Verdict dans le dossier du montage automobile

Ouyahia et Sellal lourdement condamnés

Le jour «J», tant attendu, était, ce jeudi- là, la délivrance pour tout le monde qui attendait le verdict de l'affaire «montage automobile», dans le stress, ou la jubilation, c'est selon le côté où on se trouve! . Douze jours de doutes, mais aussi de pressions, pendant les délibérations! Une attente à faire accoucher un rhinocéros en pleine clairière d'une forêt africaine! Que d'espoirs! Que d'appréhensions! Le
28 janvier 2021 était pour certains une pause dans les surprises, une suite logique, pour d'autres, tant les inculpations étaient criardes! La salle était bondée de curieux, beaucoup plus des proches de prévenus, convaincus que les dés étaient jetés depuis la première convocation des jeunes gaillards de Bab Edjedid (Alger). On ne se faisait plus d'illusions! Un silence religieux fit place au grand et dérangeant brouhaha du matin. Le procureur général s'installe, attendant comme le reste de la foule, le fameux verdict. Sitôt la lecture de la sentence achevée, on constata des sourires mais aussi des larmes! Les sourires émanaient surtout du côté des fans de Abdelkrim Mustapha, et Yamina-Noria Zerhouni, ex-wali de Boumerdès, non détenus. Cette dame qui s'est vaillamment défendue, aidée en cela par le trio venus d'Alger et de Tlemcen,
Me Abdelhamid Benbouzid, l'avocat d'Alger en tête, sauver le «soldat» Zerhouni, cette femme-wali qui a fait ses preuves en son temps, et qui a été malmenée par une rude instruction, hâtivement condamnée par le tribunal de Sidi M'hamed-Alger et par la chambre correctionnelle, mais vite réhabilitée par la Cour suprême qui a cassé et renvoyé à un autre trio de juges du siège, jeune, visiblement intègre. C'était là l'impression des familles! Pas de toutes les familles! Des gens à qui on ne finira jamais d'expliquer, qu'il fallait avoir confiance en la justice algérienne, on ne vous croira jamais! Bref! Attendons le verdict pour vérifier ces assertions! La lecture par la présidente de la composition pénale d'Alger, de la sentence du procès a donné ceci: «Ouyahia Ahmed a été condamné à 15 ans d'emprisonnement ferme et 2 millions de DA, Abdelmalek Sellal 12 ans d'emprisonnement ferme et 1 million de DA, Youssef Yousfi, 3 ans ferme Bedda,
2 ans fermes, Alouane 2 ans, dont un, avec sursis, Tira Amine 2 ans fermes, Arbaoui 4 ans fermes, Baïri, 3 ans fermes, Mohamed Mazouz, 4 ans fermes, Farès Sellal 2 ans fermes, Ali Haddad 4 ans fermes, Saïd Malek confirmation du jugement, Yamina-Nouria Zerhouni et Abdelkrim Mustapha ont été relaxés. Les 16 sociétés mouillées dans ce dossier, ont toutes été condamnées! La foule de curieux et de proches des condamnés s'est alors adonnée à un festival de commentaires amers, en direction de la justice. Ce qui n'a pas été le cas des partisans du fameux slogan: «Qu'ils s'en aillent tous», qui savouraient le verdict du 28 janvier 2021.
Les avocats, eux, étaient partagés. Ceux, enfermés dans le traditionnel devoir de réserve, et ceux qui disaient leur mot, sans écorcher la magistrature. Si pour Me Miloud Brahimi, le silence est d'or, pour Kamel Alleg, membre du conseil, «no comment», est accompagné d'un long sourire franc. Pour Me Amine Benkraouda, un des conseils d'Ahmed Ouyahia, l'ex-Premier ministre, «les juges ont dit leur mot et donc le commentaire est superflu». Me Ibtissem Salhi, l'avocate de Sétif, «l'essentiel aura été que nous avons fait tout ce que l'on pouvait pour expliquer à la cour ce qu'il fallait étaler à la barre».
Me Mouloud Boubakeur, le prof de droit, «la justice a sonné la fin d'un dossier et le respect dû à l'institution doit être de rigueur». Entre-temps, la quasi-totalité des personnes intéressées par ce verdict, firent une moue qui en disait long sur leur appréciation de la justice post-Hirak! Plus des deux tiers des avocats refusèrent de qualifier ce dur moment pour leurs mandants et retournèrent les talons vers la porte de sortie de la cour où veillait, sous l'oeil intéressé de Zinou, un parfait service d'ordre fait de policiers et de gendarmes, vigilants comme jamais, ils ne le furent!

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