L'Expression

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BÉJAIA

"Oui pour un Etat civil"

Les citoyennes et les citoyens de la région de Béjaïa ont bravé la chaleur et le jeûne pour honorer hier, leur rendez-vous hebdomadaire à travers une marche, 12e du genre depuis le début du mouvement national, réclamant le «départ du système et ses symboles». Hier, en dépit des conditions climatiques, marquées par un pic de chaleur pas trop encourageant à quitter son domicile et la conjoncture ramadhanesque, les Béjaouis ont marché avec la même détermination. La mobilisation était au rendez-vous malgré ses contraintes avec cependant une présence beaucoup moins que d'habitude de la gent féminine. Malgré le jeûne, des femmes et des hommes étaient venus pour dire à tous ceux et celles qui ont misé sur l'essoufflement du mouvement qu' «on est là et qu'on sera là tant que le système n'est pas parti». De la maison de la culture Taos Amrouche jusqu'à la place Saïd Mekbel, l'imposante procession humaine s'est clairement positionnée pour «un Etat civil» et contre «un Etat militaire». «Oui pour un Etat civil et Non à un Etat militaire», «pour la primauté du politique sur le militaire» sont les slogans qui sont réapparus avec force, hier, comme pour coller à l'actualité qui n'a échappé à personne. Loin de susciter une quelconque inquiétude, les dernières nouvelles semblent avoir plutôt mobilisé plus de gens avec la même détermination d'aller jusqu'au bout. A la tenue d'une élection présidentielle, au demeurant fortement rejetée, les marcheurs de Béjaïa ont opposé une nouvelle fois la solution politique, seule issue à leurs yeux pour sortir d'une crise, qui aurait pu commencer à être résorbée n'étaient-ce certaines manoeuvres qui n'augurent rien de bon. Hier, l'essentiel de la motivation était l'impératif du départ de tou le système. Quant aux dernières arrestations, on estime que ce n'est «pas vraiment le moment de régler les comptes avec une justice aux ordres» et sans «la transition avec de nouvelles têtes à même de rendre espoir à la population algérienne». L'option de résolution de la crise par la voie constitutionnelle est de nouveau rejetée à Béjaïa, tout comme d'ailleurs ces tentatives désespérées d'instaurer un état autre que celui dont rêvent les Algériens. Hier, encore une fois l'urgence de passer à une solution politique a été réitérée. Les manifestants s'interrogent sur cette perte de temps et toute cette énergie consacrée à des futilités, qui n'ont de valeur que celles d'un spectacle sans lendemain.

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