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MOHCINE BELLABAS À PROPOS DE L'ISSUE DES LÉGISLATIVES

"On s'achemine vers l'émergence de partis artificiels"

«L'opposition n'a pas pu construire un consensus autour d'un boycott collectif pour peser sur cette élection.»

Dans une interview non publiée et diffusée sur le site du parti, le président du RCD, Mohcine Belabbas a appelé «les citoyens à protéger leur choix par leur implication dans les opérations de surveillance et de dépouillement des votes». Mais le RCD, poursuit-il, «ne cherche pas à tromper le citoyen. L'opération de collecte des signatures est déjà une flagrante fraude en amont du vote». «Les candidats du pouvoir passeront d'autant plus facilement que la participation est faible....Et la stratégie d'encourager les citoyens à bouder les urnes est payante puisque l'abstention facilite la fraude électorale sans aucun risque de contestation», soutient-il. Il a souligné «la volonté du pouvoir d'exclure l'opposition de cette élection et d'en finir avec le multipartisme». Laquelle opposition, «n'a pas pu construire un consensus autour d'un boycott collectif pour peser sur cette élection». Il a déclaré qu' «à travers les prochaines élections législatives le pouvoir se dirige vers un système unique à têtes multiples». De même, en faisant allusion au TAJ, à l'ANR et au MPA, il affirme que «des partis alibis ont été propulsés à des niveaux inversement proportionnels à leurs poids dans la société». «La seule conclusion qui découle de cet épisode de la collecte de signatures est que l'on veut se diriger autoritairement vers l'émergence de partis artificiels, des sortes de RND bis ou devant parasiter les mouvances démocratique, nationaliste et islamiste. En un mot, la mise à mort du multipartisme», a-t-il affirmé. Pour lui «La tactique de clonage est maintenant étendue à l'ensemble des sensibilités politiques». Aux yeux de Mohcine Belabbas «l'usure et la confusion volontairement entretenues ont fini par banaliser l'invraisemblable. Les partis qui revendiquent l'hégémonie politique expliquent qu'ils appliquent le programme du chef de l'Etat. Cependant, si on applique le même programme on ne comprend pas bien pourquoi (...) autant les sigles». Le RCD ne partage pas l'optimisme du MSP. Contrairement au parti de Abderrezak Makri qui n'écarte pas la possibilité qu'il puisse y avoir, cette fois-ci, des élections non entachées de fraude, le président du RCD indique qu' «il ne peut y avoir d'élections libres et transparentes en Algérie, tant que le ministère de l'Intérieur continue de les organiser». «La constitutionnalisation d'une instance indépendante de gestion et d'organisation des élections est la seule qui permettra de résoudre la crise de légitimité des institutions et des dirigeants», a-t-il soutenu. Pour ce qui est de l'opinion internationale, poursuit-il «il suffira d'augmenter les taux de participation à annoncer». «Quand on veut un fort taux de participation, c'est une règle dans le monde entier, il faut ouvrir les médias lourds, à commencer par les médias publics, aux débats contradictoires. Quand il n'y a pas ce débat entre les différents acteurs politiques autour des programmes électoraux et politiques des partis et des candidats, quand il n'y a pas de débats contradictoires autour des solutions que préconisent les uns et les autres, le citoyen ne peut se mobiliser. La seule élection qui a connu une mobilisation record, était celle de 1991». «La seule élection qui a connu une mobilisation record, était celle de 1991. Parce qu'à l'époque, la chaîne publique avait organisé des débats qui ont duré des mois et des mois avec la participation de tous les partis politiques.» Sur un autre registre, il indique: «Quand il n'y a pas une instance indépendante d'organisation des élections, il y a un certain nombre de structures(...)qui vont peser sur les élections. Elles ont déjà pesé à l'intérieur des partis politiques du pouvoir dans le choix et l'élimination des candidats.» La preuve explique-t-il, «il y a un parti politique(le FLN sans le citer) qui continue à revoir ses listes au niveau des wilayas (...)après l'expiration des délais légaux». «Il y a des wilayas où on a mis carrément le fichier électoral à la disposition de certains partis. Il y a aussi l'achat et la vente des signatures qui ont été confirmées même par l'administration de M.Derbal.»

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