Nouvelle dynamique

Sur fond de convergence politique, l'Algérie et l'Iran comptent donner une nouvelle dynamique à leur coopération bilatérale. Cette dernière doit être à la hauteur de la volonté politique qui existe entre les deux pays. C'est ce qu'ont affirmé le président Tebboune et son homologue iranien, Ebrahim Raïssi, qui a entamé, hier, une visite officielle en Algérie, après avoir pris part aux travaux du 7e Sommet du Gecf.
Dans une déclaration conjointe à la presse avec son homologue iranien, le président Tebboune a réaffirmé sa détermination à hisser la coopération bilatérale entre l'Algérie et l'Iran qualifiant les relations bilatérales d'historiques. Cette volonté est désormais portée par les 5 accords et de mémorandums d'entente signés par les deux parties. Ces accords englobant plusieurs domaines de coopération entre les deux pays.
Dans ce cadre, l'Algérie et l'Iran ont signé un mémorandum d'entente sur la coopération dans le domaine du pétrole et du gaz. Un accord qui sera d'un grand apport pour les deux pays considérés comme deux forces dans le domaine des énergies.
Un mémorandum d'entente a également été signé entre le ministère de l'Économie de la connaissance, des Start-up et des Microentreprises et la vice-présidence de la République islamique d'Iran pour les sciences, les technologies et l'économie de la connaissance.
Un autre mémorandum d'entente a été signé entre le ministère du Tourisme et de l'Artisanat et le ministère iranien du Patrimoine culturel, du Tourisme et de l'Artisanat.
Les deux parties ont aussi signé un mémorandum d'entente entre le ministère de la Communication et le ministère iranien de la Culture et de l'Orientation islamique sur la coopération en matière d'information, ainsi qu'un mémorandum d'entente sur la coopération dans le domaine des sports pour la période 2024-2025. Ces accords sont ainsi de nature à donner un nouvel élan à la coopération algéro-iranienne.
Par ailleurs et se félicitant de la convergence de vues entre Alger et Téhéran, Abdelmadjid Tebboune a salué le soutien iranien à l'élection de l'Algérie au Conseil de sécurité en qualité de membre non permanent. Il a rappelé, dans ce contexte, le soutien et la défense, par l'Algérie, des causes justes et la poursuite de ses efforts pour le maintien de la paix et de la sécurité internationales. Pour ce qui est de la situation en Palestine, le chef de l'État a loué les positions de la direction iranienne, qui «soutient le peuple palestinien et rejette l'agression sioniste face au silence honteux de certains pays».
De son côté, le président Raïssi a salué les positions du président Tebboune et les actions de l'Algérie au niveau du Conseil de sécurité des Nations unies et de la Cour internationale de justice (CIJ) en faveur du peuple palestinien, ainsi que ses efforts pour l'instauration de la paix
dans la région. Mettant en avant «la convergence de vues entre les deux pays concernant le soutien aux peuples opprimés, notamment le peuple palestinien», le président iranien a déploré la relation qu'entretiennent certains pays musulmans avec l'entité sioniste, qui, a-t-il dit, «commet délibérément des crimes de guerre dans la bande de Ghaza».
Raïssi a, dans ce contexte, rendu hommage à «la résistance du peuple palestinien face aux crimes de l'entité sioniste».
Sur les relations bilatérales, il a mis en avant la nécessité de les entendre en mettant à contribution les jeunes des deux pays.
Au Sommet des pays exportateurs de gaz, le président iranien a appelé ses pairs à échanger les expertises dans l'industrie gazière et le transport de gaz et à renforcer la coopération pour relever les défis qui se posent dans le secteur énergétique dans le contexte des mutations géopolitiques internationales.
Il a indiqué que le 7e Sommet du gaz d'Alger intervenait sur fond de grands défis, notamment en matière énergétique, en raison des mutations géopolitiques internationales, plaidant en faveur de davantage de rapprochement entre les communautés internationales pour trouver des solutions qui permettent de relever ces défis.
Soulignant l'importance de l'utilisation à bon escient du gaz en tant que combustible propre et sûr, le président Raïssi a plaidé pour de nouvelles politiques afin de maîtriser les techniques de commercialisation du gaz en vue d'augmenter les gains économiques et d'accroître les investissements communs. Une approche qui converge avec la position de l'Algérie.