«Nous reviendrons à la charge!»

Après trois jour de débrayage en plein ramadan, cette dernière aura tout de même permis, de l´avis des syndicalistes, de fédérer tous les vétérinaires dépendant des ministères de l´Intérieur, de l´Agriculture et de la Pêche. Elle aura été massivement suivie à l´échelle du pays. Elle atteindra le taux
de 100% de suivi dans certaines wilayas de l´Est à l´instar de Constantine. Ce que confirme le Dr Akali qui dirige l´action de protestation aux côtés de ses collègues à partir d´Alger. Bien que dans de rares cas cette levée du pied ait souffert du manque de coordination, notamment dans quelques wilayas du Sud dont Illizi ou El Oued. «Une démarche dont l´objectif aura été atteint», qualifient les vétérinaires en colère. «Une action que nous sommes prêts à rééditer» menacent-ils. Au deuxième jour de leur action, les pouvoirs publics n´émettaient encore aucun signe invitant au dialogue. Un silence face auquel ils menacent de revenir à la charge pour mieux faire entendre leur voix. Pour rappel, les vétérinaires de la Fonction publique, qui sont au nombre de 1400 à l´échelle nationale, revendiquent la révision de leur statut et l´amélioration de leur situation socioprofessionnelle. Notamment une revalorisation de leur fonction, stratégique pour la santé publique et la prévention des risques de pandémies. Le souci de cette corporation est de faire aboutir des exigences, particulièrement l´étude des salaires - qui débutent généralement à partir 14.000 DA - avec l´instauration des indemnités de permanence, de contagion, de pénibilité et d´intéressement. Les vétérinaires disent être exposés à de nombreux risques liés à leur métier : allergies, irritations infectieuses, pathologies locomotrices accidentelles pouvant être très graves, la multiplicité des contacts chimiques et des morsures souvent fatales.
Si cette levée de pied des vétérinaires a été bien suivie, elle aura toutefois laissé place à bien des dépassements, comme ce fut le cas à Constantine, où, à la faveur de l´abattage clandestin, l´on a relevé une tentative d´écoulement d´une quantité importante de viande impropre à la consommation, n´était la vigilance des services de sécurité qui veillent au contrôle quotidien des viandes proposées à la consommation. De la viande de vache atteinte de tuberculose était sur le point d´être distribuée par deux individus B.M. 53 ans et Z.K. 21 ans. Ces derniers ont été surpris par des éléments de la police judiciaire en exercice dans un abattoir clandestin au quartier des Frères Abbas, à Constantine. Les deux mis en cause ont ensuite été présentés devant le magistrat instructeur et placés sous mandat de dépôt, sur ordre du représentant du ministère public. L´on en appelle donc à la vigilance des citoyens alors que les vétérinaires poursuivent pour la troisième et dernière journée consécutive, leur action de protestation.