L'Expression

{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

COORDINATION DE L’INTERSYNDICALE DE L’ÉDUCATION

«Nous attendons un geste de la tutelle»

Selon les conférenciers, le taux de suivi avancé par la tutelle a pour but de déstabiliser le mouvement.

La Coordination de l´intersyndicale des travailleurs et enseignants de l´éducation a tenu hier une conférence de presse pour analyser et étudier les deux journées de grève des 15 et 16 janvier.
D´emblée, les représentants de la coordination, renfermant cinq syndicats (CLA, Cnapest, Satef, Sete de Béjaïa et Unpef), ont qualifié la grève de réussite. Elle exprime, selon eux, une réponse claire et nette de la base aux menaces de la justice et de la tutelle.
Les syndicalistes, comme il fallait s´y attendre, ont démenti le taux de suivi de la grève avancé par la tutelle (22%). Les conférenciers ont annoncé, pour ce qui les concerne, un taux de participation de plus de 65%. Faut-il souligner qu´en l´absence d´un sondage réel, les chiffres avancés, aussi bien par la tutelle que par les grévistes, restent des estimations approximatives.
Dans son intervention, le porte-parole du Cnapest, M.Lamali, estime que le fond du problème n´est pas dans la forme. «Que la tutelle annonce les chiffres qu´elle veut. Le problème n´est pas là. Elle doit, plutôt, essayer de trouver un moyen de dialogue et faire en sorte de trouver les solutions aux problèmes posés», déclare-t-il. Pour lui, la forte mobilisation de la base et l´adhésion massive au mot d´ordre de grève sont un fait établi. Ainsi, les représentants des syndicats n´ont pas voulu trop focaliser sur cette question.
Dans son intervention, M.Redouane Osmane, porte-parole du CLA (Conseil des lycées d´Alger), a déclaré que «l´adhésion massive des enseignants et travailleurs de l´éducation est un message fort adressé aux pouvoirs publics». Selon le même syndicaliste, cette «forte participation» interpelle la tutelle sur la nécessité d´ouvrir le dialogue ministère-syndicats.
De son côté le SG Satef (Syndicat autonome des travailleurs de l´éducation et de la formation), a tenu à rendre un hommage aux enseignants de l´éducation qui ont fait, selon lui, preuve de maturité et de vigilance. Pour lui, cette grève exprime «un ras-le-bol généralisé». Interrogé sur les décisions que prendra la coordination, dans le cas où la tutelle ne répondrait pas à leurs doléances, M.Osmane, estime que le mouvement de protestation se poursuivra, en utilisant les différents moyens légitimes. «La balle est dans le camp de la tutelle, et même des pouvoirs publics. Maintenant, si elle ouvre les portes du dialogue et montre une bonne volonté pour régler les problèmes des enseignants, tant mieux. Dans le cas contraire le combat continuera. Nous ne baisserons pas les bras».
S´exprimant sur la décision de justice qui a qualifié la grève d´illégale, M.Osmane a indiqué que «jusqu´au moment où je vous parle, la décision de justice ne nous a pas été notifiée». S´agissant des menaces de la tutelle de suspendre la prime de rendement, les représentants des syndicats ne semblaient pas trop inquiets. «La prime a été attribuée aux enseignants par des textes de lois. Personne ne pourra nous en priver, sauf si on veut violer la loi.» Pour conclure, les syndicalistes espèrent que la tutelle répondra aux doléances des grévistes.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours