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ABASSI MADANI FAVORABLE À UNE AMNISTIE GÉNÉRALE

«Nous appuyons le Président sur ce point précis»

La paix civile est un credo auquel s’accroche la mouvance islamiste depuis l’investiture de Bouteflika en 1999.

«Abassi Madani a réagi favorablement à l´idée d´une amnistie générale formulée par le président de la République à la veille du 1er novembre», nous a confirmé une source proche de leader exilé dans les pays du Golfe.
«C´est une option à laquelle nous avions appelé depuis 1997 et qui reste une mesure incitative importante pour amener les derniers récalcitrants des groupes armés à déposer les armes. La poursuite des hostilités n´est pas bénéfique à l´Algérie et sur ce point précis nous pouvons appuyer le président à fond», ajoute notre source, un des leaders algérois du FIS dissous.
Le président avait surpris tout son monde en retenant l´option «après une consultation référendaire», d´une amnistie générale. Choix politique invraisemblable il y a quelques mois, eu égard à l´influence des généraux hostiles à tout nouveau compromis, avec les islamistes, l´amnistie générale pour ceux qui ont pris les armes reste une autre étape dans l´élaboration d´une stratégie de sortie de crise. Adoptée par les pays qui ont été confrontés à une guerre civile intense, elle reste en Algérie une option flottante, douloureuse et, en tout cas, controversée.
Le long processus de changement de la politique sécuritaire introduit par le président de la République, par petites touches, depuis sa première investiture, a eu l´effet de mettre en minorité la politique d´exclusion-éradication adoptée à l´égard des islamistes depuis 1992. La stratégie d´intégration-réconciliation, mise en marche depuis 1999, avait permis la récupération de plusieurs milliers d´islamistes armés et de groupes situés à la périphérie de l´insurrection armée. De ce fait, nous avons assisté, depuis le départ «précipité» du général de corps d´armée, Mohamed Lamari, à un brusque retour des initiateurs de la plate-forme de Sant´Egidio, partisans résolus d´une paix définitive entre l´Etat et les islamistes de l´ex-FIS.
Le retour sur la scène politique de leaders comme Mouloud Hamrouche, Abdelhamid Mehri, Hocine Aït Ahmed, Ahmed Ben Bella, etc. semble être déjà une tendance de l´avenir, une projection de ce que sera le second quinquennat du président de la République. Abassi Madani avait, rappelons-le, rédigé une lettre très appuyée en avril, dans laquelle il considérait l´élection de Bouteflika comme un «bienfait». Par la suite, les relations ont été souvent houleuses, jusqu´en 2003, année au cours de laquelle l´ancien chef du FIS partit pour la Malaisie et commença à lacérer la politique «douteuse» du président.
En matière de «politique sécuritaire», il semble bien que le président Bouteflika va définir de nouvelles orientations. Les changements survenus à la tête de la hiérarchie militaire sonnent déjà comme des signes annonçant la fin de la politique dite du «tout-sécuritaire».

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