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Lamia Bourou, directrice de Carravic, à L’Expression

«Nos produits défient toute concurrence»

Carrefour de l'aviculture, Carravic, par abréviation, est une filiale nationale rattachée au groupe Onab. Elle est spécialisée dans la production de la viande blanche et de ses dérivés. Nous projetions déjà de nous y rendre pour en savoir un peu plus sur son fonctionnement. Le mois de Ramadhan, où la consommation de la viande blanche explose, nous y a fait un devoir.

L'Expression: Ceux qui ont la bourse un peu plate ont les yeux tournés vers vous et votre filiale en ce mois de Ramadhan. Qu'allez-vous leur offrir, à cette occasion?
Lamia Bourou : Ce que nous offrons tous les jours à nos clients. Nos produits sont disponibles sur nos réseaux de distribution en quantité et en qualité garantie par nos services vétérinaires. On peut les trouver à travers nos points de vente à des prix défiant toute concurrence.
La nouveauté pendant le mois sacré, c'est ce prix qui est fixé à 390 DA et les nouveaux points de vente ouverts à cette occasion et qui en porte le nombre à 19. Nous en avons même un, tout récent, à Ouargla.

Avec un tel prix pour le kilo de viande blanche, ne craignez-vous pas de travailler à perte?
C'est évident. Mais, nous sommes tenus par un devoir de solidarité envers cette catégorie de consommateurs aux moyens modestes, qui ne doit pas manquer de ce produit pendant le mois de jeûne. Nous nous rattrapons les autres mois.

Comment êtes-vous organisés et quelles sont vos capacités de production?
Carravic dispose de 6 centres implantés dans trois wilayas: Bouira, Aïn Defla et Tizi Ouzou.
L'entreprise emploie 710 travailleurs et dispose de deux abattoirs, un implanté à Bouira et l'autre à Tizi Ouzou.
La production totale de viande blanche est de 27 000 tonnes.

Tout cela est énorme. Mais comment faites-vous pour vous approvisionner vous-mêmes en «matière première»?
Nous avons nos propres moyens. Carravic pratique l'élevage. Il a ses bâtiments et ses couvoirs.
La convention qui nous lie avec les fellahs chez nous et jusque dans les wilayas limitrophes comme Tizi Ouzou, Aïn Defla, Sétif, Bordj Bou Arréridj etc. Nous produisons 16 000 sujets par jour pour l'abattoir de Bouira et 8 000 pour l'abattoir de Tizi Ouzou.

Que stipule donc cette convention?
Que le fellah qui dispose de structures d'accueil salubres et qui achète le poussin à 120 DA, encaisse à la vente du poulet 330 DA. À ce jour, nous avons produit 800 000 poussins. Que se passerait-il si par accident la production chutait pendant ce mois où même les autres mois, car vous devez être tenus de maintenir cette cadence de production liée elle-même par une conjoncture favorable sur le marché. La conjoncture a toujours été favorable, la viande blanche étant fort consommée. Des contrats mêmes nous lient que nous honorons sans problèmes. Mais nous avons d'importants stocks de congelés. Qui n'est pas toujours très apprécié du consommateur. Mais qui devient intéressant lorsque le prix est abordable et lorsque les conditions de conservation sont rigoureusement respectées et ne présentent donc aucun risque pour sa consommation.

Pour la logistique, comment faites-vous?
Surtout pour Ouargla, une wilaya si lointaine de votre abattoir. Aucun souci, pour cela. Nous avons nos propres véhicules équipés de frigos. Et en cas de force majeure, nous pourrions, pour cela, faire appel à un privé.

De la viande blanche à un prix très compétitif, cela ne risque pas de faire de l'ombre aux bouchers qui commercialisent ce produit à un prix élevé?
Nous sommes dans une économie de marché. La concurrence est une loi admise partout. Et puis, chacun a ses clients. Nous avons les nôtres, comme ces bouchers ont les leurs. Il y a toujours ceux qui ne veulent pas faire la queue devant nos points de vente. Soit parce qu'ils savent que ces produits sont surtout destinés à cette frange sociale très fragilisée, soit parce que le temps leur manque. En tout cas, nous, nous sommes tenus d'être solidaires avec cette catégorie sociale. 

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