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ALORS QUE 7 200 TRAVAILLEURS SONT MENACÉS DE CHÔMAGE

Mittal Arcelor-Syndicat: le bras de fer

Le syndicat des travailleurs a donné un ultimatum d’une semaine avant de déclencher une grève générale.

Après l´échec, avant-hier soir, des négociations entre le syndicat et la direction de Mittal Arcelor, c´est le statu quo et le spectre d´une grève sauvage semble se dessiner après le rejet des propositions faites par la direction de l´entreprise. Cette dernière a avancé l´argumentaire de la crise financière mondiale pour ne pas satisfaire les revendications des travailleurs, notamment la revalorisation des salaires. En outre, l´entreprise a évoqué le mauvais fonctionnement de l´usine qui a eu un impact négatif sur le volume des ventes. Tous ces aspects ont affecté la situation de l´entreprise, a estimé la direction du partenaire. Dans sa liste de justificatifs, la direction a rappelé, lors de cette rencontre, que l´objectif tracé, une production de 1,3 million de tonnes d´acier, condition préalable de la renégociation salariale prévue pour le mois de janvier 2009, n´a pas été atteint. Devant ces faits, et compte tenu de l´actuelle situation et afin de donner un engagement significatif aux 7200 travailleurs dans l´espoir que le complexe retrouve une activité normale, l´administration propose le versement d´une prime exceptionnelle de 15% au lieu de 12% comme convenu précédemment. L´autre compromis proposé consiste en l´assouplissement des conditions de travail.
Des propositions que le syndicat des travailleurs a rejeté en bloc. En contrepartie, il préconise une augmentation des salaires au lieu d´une prime de productivité proposée à 13% et de négocier un échéancier pour le traitement des 10 autres points de la plate-forme des revendications. Coup de théâtre, la proposition est rejetée de facto par la direction générale de l´entreprise. Chacun tire de son côté.
Les négociations semblent bloquées. Devant ce désaccord, l´inspection du travail met les deux parties dans le même sac en rappelant que les procédures de conciliations internes, prévues dans la convention collective n´ont pas été respectées par les deux parties.
En effet, le PV de réunion, dont nous détenons une copie, stipule que les deux parties recourent à l´arbitrage de l´inspection du travail après épuisement de cette étape.
En réponse à cette problématique, la direction générale de l´entreprise affirme avoir été saisie par le syndicat en octobre 2007 à l´effet de réviser le titre VI ayant trait aux relations collectives de travail, principalement le chapitre2, portant gestion des mécanismes de prévention de conflits collectifs de travail, notamment les articles 138 à 144 relatifs à la commission paritaire de conciliation interne, comme le stipule la loi 90/02 du 6 février 1990. Bien que toutes ces étapes réglementaires ont été respectées par les deux parties, l´inspection du travail leur a demandé de se réunir au sein du complexe mais sans sa présence.
D´ailleurs, le syndicat a noté que, lors de la réunion tenue le 10 du mois en cours, deux représentants de l´inspection du travail se sont présentés à la salle de réunion avec plus d´une heure de retard. Un comportement intrigant pour les syndicalistes qui, selon leurs déclarations, sont déterminés à recourir au débrayage. «Nous avons usé de toutes les voies pour ne pas aboutir à ce non-dénouement de la situation», estime le porte-parole du syndicat des travailleurs, Smaïn Kouadria, ajoutant: «Pour ce conflit actuel, nous sommes en droit d´exiger l´obtention du PV de non-conciliation dans les délais requis, conformément à la loi, afin de nous permettre le dépôt d´un préavis de grève.» Et le conflit n´est pas près de connaître une issue d´autant que selon Aditya Mittal, directeur financier du géant mondial de l´acier, la suppression d´emplois chez Mittal Arcelor pourrait dépasser les 9000 initialement prévus de par le monde.
Le plan de départs volontaires étant étendu aux salariés de la production. Et comme le complexe de Annaba marche au ralenti, il n´est pas exclu que cette suppression concerne les 7200 travailleurs de Annaba en premier lieu en dépit des assurances émises par le patron d´Arcelor Mittal, affirmant au mois de décembre dernier, que cinq pays dont l´Algérie ne sont pas concernés par les mesures de compression.
Mais aujourd´hui, alors que le groupe a enregistré une perte nette de 2,6 milliards de dollars au quatrième trimestre 2008, ces promesses n´engagent que ceux qui les écoutent.

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