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DEUX JOURS APRÈS SA NOMINATION À LA TÊTE DU MINISTÈRE DU TOURISME

Messaoud Benagoun limogé

Selon Ennahar TV le désormais ex- ministre du Tourisme «a eu des ennuis avec la justice où pas moins de quatre condamnations ont été prononcées contre lui dont une de six ans de prison».

La nouvelle est tombée telle un couperet à la mi-journée d'hier. 48h après sa nomination à la tête du ministère du Tourisme, Messaoud Benagoun a été démis de ses fonctions, hier, par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. «Conformément aux dispositions de l'article 93 de la Constitution et sur proposition de M.Abdelmadjid Tebboune, Premier ministre, Son Excellence Monsieur Abdelaziz Bouteflika, Président de la République, a démis ce jour, M.Messaoud Benagoun de ses fonctions de ministre du Tourisme et de l'Artisanat».
C'est ce qu'a indiqué un communiqué de la présidence de la République. Aussitôt annoncée, cette nouvelle a enflammé les réseaux sociaux qui supputaient sur les raisons de cette brusque éviction du gouvernement. Expliquant les faits, la chaîne de télévision Ennahar, généralement bien informée, a avancé plusieurs arguments justifiant la décision du président de la République. Ennahar TV a précisé que Messaoud Benagoun était connu pour avoir «baigné dans des affaires douteuses, impliquant chantage, violence et corruption à l'université de Dély Ibrahim à Alger» alors qu'il était le secrétaire général de l'Union nationale des étudiants algériens.
C'était également l'un des militants les plus actifs dans le milieu estudiantin, notamment entre 2003 et 2004, devenant ainsi une figure très connue des organisations estudiantines qui activaient au sein de cette université, rapporte toujours la même source.
Messaoud Benagoun, qui logeait dans une chambre à la résidence universitaire pour filles de Dély Ibrahim, était loin d'être un enfant de choeur. Pour Ennahar TV, «il était connu des
services de police pour s'être embourbé dans des affaires de chantage et d'intimidation», dont les nombreuses victimes faisaient partie du personnel des cités universitaires, chargé de la gestion financière du transport et de la nourriture. «C'est ce qui lui a valu des ennuis avec la justice où pas moins de quatre condamnations ont été prononcées contre lui dont une de six ans de prison», rapporte encore la même chaîne de télévision. Quelques années après ces faits, il a proposé à Amara Benyounès la création d'une nouvelle organisation estudiantine composée essentiellement de jeunes qui constitueront le bras droit du Mouvement populaire algérien (MPA) avant de devenir le conseiller de Benyounès pour aspirer ensuite à une plus haute fonction au sein du gouvernement.
C'est effectivement ce qui s'est passé. Pour Ennahar TV, les données et les faits relatés «impliquent la responsabilité au président du MPA, Amara Benyounès qui a personnellement veillé à présenter la candidature de Messaoud Benagoun au poste de ministre du Tourisme sous prétexte que celui-ci est un cadre compétent du MPA». Selon les dires des sources en charge du suivi de cette affaire, «si le temps nécessaire avait été donné aux services de sécurité pour mener l'enquête sur le passé de ce jeune homme, un pareil scandale n'aurait jamais éclaté». Pis encore, les mêmes sources ont affirmé que des groupuscules activant à la wilaya de Batna ont tenté d'enterrer le fâcheux dossier contenant les antécédents de Messaoud Benagoun.

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