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Plainte déposée devant la CPI contre l'entité sioniste

Me Devers: «On est confiant»

L'avocat lyonnais annonce qu'une nouvelle plainte va être déposée à la CPI contre l'entité sioniste.

L’appel de Tebboune en marche ! Le 7 novembre dernier, le président de la République avait appelé les « hommes libres » de ce monde à déposer une plainte contre l’entité sioniste à la Cour pénale internationale (CPI). L’invitation du chef de l’État a vite trouvé écho. Des milliers d’associations et des centaines d’avocats de plusieurs pays ont sauté le pas en initiant une plainte de plus de 1000 pages portée par l’avocat français, Gilles Devers. Conduite par l’Union nationale des ordres des avocats (Unoa) et celle des magistrats algériens, cette action devant la CPI connaît des avancées notables. C’est en tout cas ce qu’ affirme
Me Devers, hier à Alger, lors d’une conférence de presse. Celui qui est connu pour défendre les causes justes tels que le peuple sahraoui, s’est dit confiant de l’issue de cette plainte. « Il ne s’agit pas de confiance idiote mais d’analyse d’après les éléments que nous avons en main », assure Me Gilles Devers.
Il estime que les trois grands objectifs de cette plainte ont déjà été atteints, notamment le premier à savoir contraindre le procureur (de la CPI) à faire son enquête. « Je vous annonce que suite à notre plainte, cette enquête a été ouverte », indique l’avocat. Il précise que c’est la première fois qu’une plainte est ouverte pendant une agression sioniste contre le peuple palestinien. «Habituellement, elles sont ouvertes à la fin des hostilités, elles durent dans le temps, rendent leurs rapports deux ou trois ans après et sont vite jetés aux oubliettes », rappelle- t-il. «Ce qui n’est pas le cas, aujourd’hui, puisque la CPI a dépêché des équipes qui enquêtent sur place », atteste le même avocat. «Jamais les enquêtes n’ont été aussi approfondies à l’encontre d’Israël », insiste Me Devers. Ce n’est pas la seule chose qui laisse l’avocat lyonnais confiant. Il rappelle que la reconnaissance par la CPI de la Palestine en tant qu’État en février 2021 et de sa souveraineté sur Ghaza, la Cisjordanie occupée et El-Qods-Est ont ouvert la voie à une telle action. «L’autre partie a beau ne pas reconnaître la CPI, elle a commis des crimes sur les territoires qui reconnaissent cette juridiction.
Donc légalement, la CPI n’a pas d’autre choix que de juger cette affaire », atteste- t-il. L’autre élément qui vient appuyer cette plainte est le verdict rendu par la Cour internationale de justice (CIJ) dans la plainte déposée par l’Afrique du Sud contre cette entité sioniste. « Pour moi ce verdict est un carton plein », juge- t-il. « À ce stade, la Cour ne pouvait pas faire mieux. Le verdict a été rendu avec le plus grand sérieux», poursuit-il. Maître Devers assure que juridiquement, parlant, la CIJ n’avait pas le droit de se prononcer sur un cessez-le feu du fait que contrairement à l’Ukraine une seule partie était au banc des accusés. De même pour la reconnaissance du génocide. «Toutefois, La CIJ retient quatre des 5 critères de génocide. C’est énorme !», fait-il savoir. Me Devers assure aussi que tout le plaidoyer israélien a été balayé d’un revers de main par ce verdict. « La CIJ ne parle ni de terroristes ni d’accord d’Oslo et encore moins d’auto- défense », met-il en avant.
Pour lui, tout cela sont des arguments qui appuient la plainte déposée à la CPI. « Son procureur général a tous les éléments devant lui. Notre dossier est basé sur les informations données par l’ONU. La CIJ lui a ouvert la voie, il n’ y a pas d’échappatoire », souligne-t-il.
Me Devers semble mettre la pression sur le procureur de la Cour pénale internationale, le Britannique Karim A.A. Khan KC. Il estime que la logique voudrait que des mandats d’arrêts internationaux soient lancés contre Netanyahou et ses deux ministres concernés par cette plainte. « La loi de la CPI est claire, le jugement requiert la présence des accusés dans le cas contraire, on doit émettre des mandats d’arrêts internationaux », soutient-il assurant qu’il basait son argumentaire sur 14 cas de jurisprudence. « On est optimiste et on avance, cela nous ouvre de nouvelles perspectives », rétorque-t-il. C’est dans ce sens qu’il annonce qu’une nouvelle plainte va être déposée à la CPI contre l’entité sioniste. « Elle concerne les crimes humanitaires» à El Qods occupée, annonce-t-il, en rappelant que la CPI avait statué sur le fait que El Qods-Est faisait partie de l’État de Palestine. Ce qui, dit-il, rend cette plainte encore plus forte. « C’est la capitale de la Palestine, la capitale de toutes les batailles», conclut-il sous un tonnerre d’applaudissements. Le président de l’Union nationale des ordres des avocats (Unoa), Me Brahim Tairi, a repris la parole pour annoncer l’ouverture d’un site Internet spécial pour rendre publiques toutes les informations regroupées par le collectif. « Il sera en 5 langues et nous y ferons des vidéos pour faire état de l’avancement des choses semaine après semaine », fait-il savoir. En attendant, le Collectif va se rassembler, encore une fois, à Alger, jusqu’à demain. Des réunions importantes sont prévues sous la présidence de Me Devers. Le seul objectif : sauver le peuple palestinien…

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