BÉJAÏA
Marche des robes noires
En grève depuis mercredi dernier, les avocats du barreau de Béjaïa ont initié, hier, une marche de protestation qui les a amenés à sillonner les principales artères de la ville de Béjaïa.
La grève de quatre jours a été appuyée dans son premier jour par un sit-in observé par les avocats au niveau de tous les tribunaux de la wilaya de Béjaïa et une marche a eu lieu hier au chef-lieu. Les avocats continuent à rejeter «le système» dont ils exigent, tout comme la population, «le départ de tous ceux et celles qui le symbolisent».
Les avocats rejettent également le scrutin, de la présidentielle prévue le 4 juillet prochain et endossent la responsabilité d'un éventuel dérapage au Conseil constitutionnel, dans l'optique de réception de dossiers de candidatures. Ils ont entamé une grève depuis mercredi dernier et affichent leur disponibilité à accompagner le mouvement populaire, né le 22 février pour le départ du système, tout en plaidant pour une solution politique et la constitution d'un gouvernement provisoire qui aura pour tâche de préparer l'élection, dans un délai ne dépassant pas une année.
Hier, une marche a été également organisée par les avocats du parquet de Béjaïa. Sillonnant les principales artères de la ville aux cris de «système dégage», «pour un état de droit», «pour l'indépendance de la justice», «les avocats et le peuple un même combat». Du siège de la juridiction de Béjaïa en passant par le siège de la wilaya puis la place Saïd-Mekbel, les robes noires ont encore une fois affirmé leur attachement aux revendications de la rue et promettent de continuer à se mobiliser jusqu'à leur satisfaction.
