L'Expression

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ENSEIGNANTS ET ÉTUDIANTS S'UNISSENT

L'union fait la force

L'entrée en scène des sciences politiques appuyée par celle du droit a son pesant d'or, dans la mesure où ce sont ces deux compétences qui prendront le flambeau au plan politique et au plan du droit.

La vague de la protestation ne faiblit pas et s'élargit. Après la grave dérive d'un corps de sécurité (inconnu jusqu'à présent), qui a violé l'enceinte de la faculté de droit à Saïd Hamdine, mercredi dernier, les enseignants et les étudiants se sont réunis dans leurs campus universitaires pour dénoncer cet acte abject. Cet abus, n'est pas passé inaperçu et a provoqué un tollé sur les réseaux sociaux. Avant-hier, au niveau de l'université de droit de Saïd Hamdine et à la faculté des sciences politiques et relations internationales (Itfc), les enseignants ont affiché leur détermination à continuer la lutte contre ce pouvoir illégitime, en ouvrant de vrais «débats politiques». Ils se sont organisés, et ont tenu des assemblées générales au niveau des facultés, c'est une première depuis le début des mouvements de protestation. L'entrée en scène des étudiants de sciences politiques appuyée par celle de la faculté de droit a son pesant d'or dans la mesure où ce sont ces deux compétences qui prendront le flambeau au plan politique et au plan du droit. Deux domaines qui construisent les piliers d'un Etat de droit fort. Pour eux, il faut abattre le loup et poursuivre la battue jusqu'à débusquer jusqu'au dernier louveteau... «Décimer la meute sera une oeuvre de salut national», indique un enseignant de droit, convaincu que le combat et la lutte doivent continuer. Les débats politiques sont revenus en force, aux amphithéâtres, QG d'étudiants dopés de nationalisme qui participent par centaines à toutes activités proposées. Aujourd'hui, l'aurore a pointé et l'heure des comptes est venue. Les étudiants prouvent encore une autre fois, leur maturité et s'engagent à prendre leur destin en main. «Pour ceux qui n'ont aucun actif, aucun sursaut ou acte politique passé qui leur vaudrait aujourd'hui des honneurs, nous allons les déraciner un par un», a indiqué un étudiant en sciences politiques présent à cette réunion, mettant l'accent sur le silence de certains enseignants complices avec le pouvoir en place. La façon dont les événements se sont enchaînés laisse penser que les efforts coordonnés par les étudiants et leurs enseignants, visent à nourrir une vraie révolte. Si les étudiants ont réussi à libérer les lieux publics interdits à la population, leurs aînés tentent de libérer la pensée et la réflexion politiques. Des cours particuliers et des explications détaillées ont été donnés aux étudiants pour mieux s'organiser. Ces jeunes, présents, courageux et volontaires à souhait, imperturbables, avancent sans peur et sans reproche. Ils affichent fièrement leur appartenance au pays. Les jeunes étudiants, pétris de qualités où rien ne saurait perturber leurs assurances, balayent d'un revers de la main toutes les assertions que des personnes malintentionnées alimentent! «Aujourd'hui, ces jeunes étudiants avec leur esprit bouillonnant, relancent les coeurs en mal de palpitations et adoucissent les emportements. Le temps ne se fige plus», fait savoir un enseignant de sciences politiques, tout fier de cette jeunesse infatigable, qui, avec sa détermination redonne espoir et fait disparaître les craintes d'un lendemain obscur. Dans ce contexte, des comités et des unions se préparent au coeur des universités, afin de mieux s'organiser, les enseignants s'y mettent et prennent leurs responsabilités. «Si la lumière finit par illuminer les coins les plus reculés de l'univers et éclairer les coeurs les plus fermés des hommes, c'est que le pouvoir, obscur générateur d'injustice, est toujours éphémère et ne peut être éternel. Ne dit-on pas que patience et longueur de temps font plus que force ni que rage?», indique ce même enseignant, qui a instruit des générations. Les indices et la cadence des évènements, indiquent que cette démarche s'élargira dans toutes les universités de l'Algérie. Et delà, on peut dire qu'un voyage de mille lieux commence toujours par un premier pas.
Les étudiants qui sont l'élite de demain, construiront cette IIe République tant attendue...

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