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AU MOMENT OÙ ELLE PRÉPARE SON SOMMET

L'opposition se vide de l'intérieur

L'Instance de coordination et de suivi de l'opposition (Icso) va à son prochain sommet, minée par des actes de «traîtrises» politiques du MSP et d'El Islah.

La scène politique s'emballe en cette saison estivale, appréhendant certainement une nouvelle année 2017 plus compliquée que prévue pour certains. L'emballement ne va pas forcément dans le sens de l'opposition, puisqu'en perdant un à un ses membres, les deux groupements de partis que sont la Cltd et le Pôle pour le changement, sont en net recul par rapport à l'alliance initiée par le FLN qui, disent des sources proches de ce parti, est rejointe par une dizaine de petites formations politiques, dont El Islah, la plus en vue, principalement en raison de son récent détachement du Pôle pour le changement.
En fait, rien ne va plus au sein du parti El-Islah. Le parti est miné par une crise interne qui ne dit pas son nom. L'écartement de Filali Ghouini et son remplacement au poste de secrétaire général du parti n'a pas pour autant arrangé les choses. L'ancien secrétaire général du parti rejette en bloc les décisions prises lors de la dernière session ordinaire du conseil consultatif, entre autres son retrait du poste de premier responsable du parti. Selon des sources, l'ancien secrétaire général continue à mener ses contacts au nom de responsable du parti. Filali Ghouini qui a pris la décision de sortir du Pôle de l'opposition ambitionne de rejoindre les rangs de la coalition. Selon notre source, ce dernier fait des démarches pour rejoindre l'initiative du FLN. Il a même rencontré récemment un responsable du FLN, Baâdji membre du bureau politique de l'Initiative du front commun. Filali Ghouini vise, à travers ses agissements, à sauver le parti lors des prochaines élections législatives. Vu qu'il n'a rien tiré de son rôle joué au sein de l'opposition, Filali tente de trouver une nouvelle vocation à son parti. Contacté par nos soins, Boudebouz, membre de la direction d'El-Islah assure que les démarches que fait Filali ne concernent en aucun cas le parti. «Il ne parle pas au nom du parti et ce qu'il fait ne concerne pas El-Islah», a affirmé Boudebouz qui rappelle que le parti a un nouveau secrétaire national. L'actuel responsable du parti est Djahid Younsi. «Nous avons introduit le dossier de la dernière session extraordinaire du parti au ministère de l'Intérieur pour valider le remplacement», a-t-il fait savoir. Pour Boudebouz, le parti d'El-Islah reste sur ses positions d'antan. «Nous n'avons pas quitté la Cltd», a-t-il assuré. L'ancien secrétaire national du parti avait annoncé le retrait d'El-Islah de la Coordination des libertés et de la transition démocratique. Lors d'une conférence de presse qu'il a animée jeudi dernier, le secrétaire général Filali Ghouini a annoncé le retrait du mouvement El Islah du Pôle des forces pour le changement. Il a soutenu que cette décision qu'il a qualifiée de «souveraine», «a été prise lors de la réunion du bureau national du mouvement, et que le coordinateur du Pôle, Ali Benflis, en a été informé officiellement». Le mouvement a décidé, par ailleurs, du «maintien de sa qualité de membre au sein de l'Instance de consultation et de suivi de l'opposition». Dans le même contexte, M.Ghouini a appelé à «un consensus national qui sera le fruit d'un dialogue politique réel qui n'exclut aucune partie des forces vives du pays». Ce qui permettra, a ajouté M.Ghouini, de «dépasser l'impasse politique et faciliter l'adhésion de tous les acteurs politiques au processus de préservation de l'unité nationale et faire face à tous les dangers qui guettent le pays». L'annonce du retrait d'El Islah a été conçue comme un véritable séisme au sein de l'opposition. Après la perte de Jil Jadid, le Pôle des forces pour le changement a du mal à contenir sa cohésion. Créé en 2014, celui-ci comptait 13 partis politiques et un nombre de personnalités politiques. Le retrait des partis politiques fragilise davantage cette coordination et risque de vouer à l'échec les efforts et les sacrifices des uns et des autres.
Le rapport de force, déjà largement en défaveur de l'opposition, penche donc lourdement du côté des partis au pouvoir qui raflent la mise.

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