L'Expression

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L'opposition cherche-t-elle un dialogue avec Gaïd Salah?

Autrement dit, il n'est pas à écarter qu'une partie de l'opposition s'invite chez l'Armée pour dialoguer. Ce qui risque de créer de réelles divergences au sein des Forces du changement.

Choisir de faire un discours le jour où Saïd Bouteflika et les généraux Toufik et Tartag sont mis derrière les barreaux n'était pas une si bonne idée, même si l'auteur du discours est chef d'Etat! Car, l'emprisonnement de ces trois puissants hommes qui tenaient l'Algérie entre leurs mains, loin d'être un événement anodin, a tout naturellement accaparé toutes les lumières. En ajoutant le fait que le discours prononcé par Abdelkader Bensalah n'avait rien de croustillant, il est tout à fait normal donc que la sortie médiatique de l'homme a été qualifiée de «non-événement». Mais à bien réfléchir, Abdelkader Bensalah n'avait sûrement pas projeté de s'offrir une éclipse médiatique? Il a sûrement pensé que l'arrestation de ces trois ex-dirigeants pourrait influencer positivement les événements en amenant les partis politiques autour d'une table de négociation. Or, son second appel au dialogue n'a permis que de donner un cachet politique à l'appel lancé par le chef d'état-major sans plus. Les partis de l'opposition ont encore une fois rejeté dans la forme et dans le fond l'invitation du chef d'Etat et la participation à l'élection présidentielle du 4 juillet prochain. MSP, FFS, PT, El-Adala de Abdallah Djaballah ou encore Talaie El-Hourriyet d'Ali Benflis, tous, ils ont dénoncé, «une fuite en avant» du pouvoir ou une «énième provocation» contre le peuple, en récusant l'idée même de dialoguer avec les personnages largement contestées par la rue. Ces partis politiques refusent donc de négocier avec Abdelkader Bensalah. Ce n'est pas la même chose en ce qui concerne Ahmed Gaïd Salah. Selon une première rumeur, démentie par la suite, le président du MSP, Abderrezak Makri, Benflis et Djaballah «se seraient réunis pour mettre au point un projet d'entretien avec le commandement de l'armée au sujet des échéances politiques». L'information reprise par certains médias a vite été démentie par Abderrezak Makri, dans une déclaration téléphonique à la chaîne El-Bilad TV. Mais pourquoi serait-ce impossible. Makri a bien été le premier chef de parti à appeler, en 2018, dans le cadre de son initiative du consensus national, à lancer un appel au chef d'état-major Gaïd Salah, l'invitant à accompagner une transition démocratique? Faut-il aussi rappeler la déclaration citée par TSA, de Lakhdar Benkhelaf, membre dirigeant du parti El Adala. Ce dernier a, en annonçant dernièrement qu'une partie de l'opposition, regroupée au sein des Forces du changement pour le soutien du choix du peuple, envisage d'organiser les prochains jours une conférence nationale pour proposer une nouvelle feuille de route sans la participation des partis et des personnalités qui étaient liées au régime de Bouteflika, dit «s'il faut ouvrir un dialogue, ce sera avec l'institution névralgique de l'armée. C'est la seule institution qui reste avec celle du peuple». Autrement dit, il n'est pas à écarter qu'une partie de l'opposition s'invite chez l'Armée pour dialoguer. Ce qui risque de créer de réelles divergences au sein des Forces du changement puisque faut-il le rappeler, certains partis comme celui de Louisa Hanoune refuse à ce que l'Armée s'ingère dans les affaires politiques. Mais aussi de faire monter la colère du peuple qui exige certes, le départ des «B», mais comme il l'écrit chaque vendredi sur les écriteaux, il rêve d'«un état civil et non pas militaire».

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