L'Expression

{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

GRIPPE SAISONNIÈRE, AVIAIRE OU PORCINE?

L'intox fait des ravages à Oran

«L'information, qui a vite fait de circuler comme une traînée de poudre dans toute la wilaya, est difficile à vérifier de sitôt tant que l'enquête se poursuit», indique-t-on.

Grippe aviaire ou porcine, l'intox fait des ravages ces derniers jours un peu partout dans les villes et villages composant la wilaya d'Oran. Ces rumeurs sont alimentées par une série d'informations alarmistes provenant des praticiens dans les services hospitaliers locaux. Plusieurs de ces derniers s'inquiètent alors que les citoyens demandent à être rassurés et des explications! D'autant qu'une série de décès ont été signalés ces derniers jours au niveau du CHU Oran. Le dernier en date remonte à vendredi passé lorsqu'une femme, venue d'Espagne, est décédée après qu'elle ait été admise pour accouchement dans le service de gynécologie. Son trépas a été suivi quelques moments plus tard par la mort de son bébé. Ce cas de décès a suscité une vive polémique dans la cité après le compte rendu de l'autopsie et une série d'analyses opérées sur la défunte: la malheureuse aurait contracté le virus de la grippe aviaire. «L'information, qui a vite fait de circuler comme une traînée de poudre dans toute la wilaya, est difficile à vérifier de sitôt tant que l'enquête se poursuit», indique-t-on localement. Ce n'est pas tout. La défunte est aussi mère d'une enfant susceptible d'être porteuse du virus H5N1, appelé la grippe porcine. La situation, qui est compliquée, est inquiétante à telle enseigne que, parle-t-on avec insistance, des mesures de précaution seraient prises comme la mise en quarantaine de l'équipe de gynécologie, une façon d'éviter toute propagation du virus. «Pour lever toute équivoque, la même équipe sera soumise à une série d'examens», affirment des sources proches du CHU d'Oran. Dans la discrétion, les mêmes sources avancent «le décès de plusieurs autres nouveau-nés après que la femme décédée vendredi, ait été admise dans une salle d'accouchement». Quel est le nombre de ces nouveau-nés qui ont trépassé? Aucune autorité ne s'aventure à s'exprimer sur le sujet. Mardi dernier, deux bébés et une femme présentant les mêmes symptômes de la grippe aviaire, sont aussi décédés, a-t-on appris des mêmes sources. Ainsi, plusieurs questions méritent des réponses aux fins de se préparer quant à prendre des dispositions permettant de faire face à la situation. Là encore, le black-out entoure la question laissant place aux lectures, interprétations mais surtout aux inquiétudes qui ont vite fait de gagner les populations en droit d'être informées mais également...sensibilisées. Intox ou vérité? Une chose est sûre: une équipe d'épidémiologues a été dépêchée d'Alger pour opérer les analyses et les enquêtes nécessaires. Pour sa part, le ministre de la Santé, quoiqu'il réfute en bloc le discours de la rue, le constat est un peu partout le même à Oran: la rue n'est pas convaincue. Dans sa dernière sortie médiatique, Abdelmalek Boudiaf a indiqué que «les décès enregistrés en Algérie ces dernières semaines sont uniquement liés à la grippe saisonnière». «Aucun cas de grippe aviaire ou de grippe porcine n'a été recensé dans notre pays», a confirmé le ministre de la Santé Abdelmalek Boudiaf lors de son audition à l'APN.
Saisissant l'occasion, le ministre a tenu à rassurer que «les informations qui circulent actuellement sur la présence de cas de grippe aviaire et porcine en Algérie ne sont que des rumeurs sans aucun fondement». Pourvu que cela tienne! Expliquant le nombre en hausse des décès, suite à la grippe saisonnière, M.Boudiaf a expliqué que «ce sont les personnes les plus vulnérables qui ont été touchées, à savoir les personnes âgées, les malades chroniques, les femmes enceintes et les enfants». Sur sa lancée et tout en mettant l'accent, le ministre a rappelé «l'importance de la vaccination qui se poursuit jusqu'en mars prochain». Le ministre a rappelé que «les vaccins antigrippaux sont toujours disponibles au niveau des hôpitaux et des pharmacies», a rappelé le ministre avant d'ajouter que «la chute des températures et le changement de climat est responsable des complications ayant concerné les personnes décédées».

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours