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LE COLLECTIF DES ENSEIGNANTS ET DES TRAVAILLEURS DE BÉJAÏA DÉNONCE

"Libérons la justice du téléphone"

Le collectif des enseignants et des travailleurs de l'université de Béjaïa rejette dans le fond et dans la forme les dernières mesures décidées par les tenants du pouvoir, les considérant comme «des tentatives désespérées et des manoeuvres sournoises».

Très actif au sein du mouvement pour le changement, initié depuis le
22 février, le collectif des enseignants et des travailleurs de l'université de Béjaïa, ne rate aucune occasion pour s'exprimer sur les problèmes de l'heure. Après plusieurs marches, conférences et grèves collectivement organisées, ce collectif vient de dénoncer «les tentatives désespérées du système et les manoeuvres sournoises tendant à instrumentaliser la justice pour, d'une part, diviser le peuple et d'autre part détourner l'objet de l'unique revendication du peuple, à savoir «le départ du système dans son ensemble». Dans une déclaration rendue publique, hier, le collectif des enseignants et des travailleurs de l'université de Béjaïa, rappelle que «le peuple ne cesse de réclamer une justice indépendante, détachée des institutions étatiques et agissant au nom du peuple et pour le peuple». «Libérons la justice du téléphone», insiste ce collectif, allusion faite à tout ce qui se trame ces derniers jours comme arrestations et autres interpellations. Abordant la conférence animée par le président par intérim, Abdelkader Bensalah, le collectif accuse «les pseudo-partis politiques et les personnages de seconde zone», «d'indécence» et «la compromission d'intérêts», en voulant donner «du crédit à une conférence stérile et sans lendemain, qui a vite tourné au ridicule». Le «peuple s'en souviendra», écrit le collectif, rappelant que le message de toute l'Algérie après la 9e marche de vendredi au jour de la 10e est clair: «la hiwar la chiwar, errahil errahil.»
Le collectif des enseignants et des travailleurs de l'université de Béjaïa, né dans le sillage du mouvement de rue réclamant le départ du système depuis le 16 février, s'est montré très présent chaque mardi, avec une marche qui mobilisé toujours les enseignants, les travailleurs et les étudiants. Ce collectif avait également organisé des mouvements de grève qui ont paralysé l'institution universitaire, répondant par la même occasion à toute action nationale s'inscrivant dans l'optique de faire partir le système et ses symboles. Des conférences ont été également initiées avec comme animateurs les figures les plus en vue dans le mouvement, dont Mustapha Bouchachi, Zoubida Assoul, Djamel Zenati, Karim Tabbou. Ces derniers se sont adressés à des milliers d'étudiants, expliquant la situation politique du pays et le mouvement en cours pour une nouvelle République.

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