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COMMANDEMENT MILITAIRE US POUR L’AFRIQUE

Les USA ne désarment pas

Encore une tentative destinée à calmer le jeu, suite à l’opposition manifestée tous azimuts, après l’annonce par Washington de la mise en place de l’Africom.

Les USA tentent de rectifier, tant bien que mal, l´ancienne mouture de l´Africom (Commandement militaire américain pour l´Afrique) qui a été rejetée par bon nombre de pays africains.
Depuis Londres, où il a organisé une conférence, le commandant d´Africom, le général William E. ´´Kip´´ Ward, a encore une fois affirmé que les Etats-Unis «n´ont demandé à aucun pays africain d´accueillir sur son sol le siège des Forces américaines en Afrique (Africom)», qui se trouve actuellement à Stuttgart en Allemagne. «A ma connaissance, nous n´avons sollicité aucun pays pour accueillir le commandement d´Africom ou une partie de ce commandement», a indiqué le général William, lors d´une conférence organisée par l´Institut royal des études de défense et de sécurité sous le thème «Africom and Africa-US Security». C´est une nouvelle tentative destinée à calmer le jeu, suite à l´opposition manifestée tous azimuts, après l´annonce par Washington de la mise en place d´un commandement militaire régional en vue de la coordination des activités militaires et sécuritaires pour affronter le terrorisme en Afrique. Mais le Liberia avait fait part clairement de sa disposition à accueillir le commandement d´Africom au moment où d´autres pays africains ont rejeté la proposition américaine.
Mais le Liberia ne semble pas intéresser les USA, ce pays étant loin des terrains d´opération de la nébuleuse islamiste Al Qaîda. Par ailleurs, les Etats-Unis qui possèdent une base maritime à Djibouti, ne voient pas d´intérêt à entretenir une seconde base qui serait sans objet pour les stratèges américains. Créée en octobre 2007, l´Africom est appelée à être opérationnelle à partir du mois d´octobre de l´année en cours, mission qui consiste à coordonner les actions militaires et sécuritaires en Afrique, réparties jusque-là, sur trois fronts.
Il s´agit du commandement militaire pour l´Europe positionné en Allemagne, le commandement central à Doha (Qatar) pour le Moyen-Orient et le commandement pour le Pacifique. Le but déclaré de la création d´Africom est «la lutte contre le terrorisme», mais il est question, en vérité, de sécuriser les approvisionnements de pétrole du golfe de Guinée afin de réduire la dépendance à l´égard du pétrole du Moyen-Orient et de faire face également à l´expansion chinoise dans le continent africain, qui commence à inquiéter les Américains.
C´est donc un intérêt, outre stratégique et géopolitique, également économique. Les Américains tentent aussi de véhiculer d´autres thèses pour faire baisser les tensions autour de son projet.
Selon les thèses américaines, l´Africom vise à «relever les défis sécuritaires à partir d´horizons africains et non pas américains en coopérant avec les organisations multilatérales en vue de parvenir à une approche intégrée, faire face aux problèmes socioéconomiques et redynamiser ainsi la lutte contre la déstabilisation». Il a été indiqué aussi que l´Africom est également un instrument d´appui à la démocratie et à la bonne gouvernance en ajoutant que les événements du 11 septembre 2001 ont amené les Etats-Unis à prendre conscience de la nécessité d´accorder davantage d´intérêt à l´Afrique.
S´agit-il en fin de compte du même modèle de démocratie que celui instauré en Irak? Voilà une sérieuse question à laquelle il faudra répondre concrètement.

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