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TOUT EN SALUANT LE LEADERSHIP DE L'ALGÉRIE SUR LE DOSSIER MALIEN

Les USA agitent la menace libyenne

L'efficacité de sa diplomatie, plaide encore en faveur de l'approche algérienne.

La COP 21 a certes été le rendez-vous de l'écologie, mais pas seulement. Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra qui a défendu le dossier algérien a fait d'intéressantes rencontres. Ainsi, on le devine aisément, beaucoup d'autres questions relevant de la diplomatie internationale ont été abordées entre Lamamra et ses homologues. Le secrétaire d'Etat américain était l'un d'eux et les problèmes du Sahel et de la Libye ont été au centre de leurs discussions. L'on notera principalement la convergence de vues sur le rôle de «leadership» que le secrétaire d'Etat US reconnaît à l'Algérie dans la gestion des crises dans sa région d'influence. «Je voudrais saluer, au nom du département d'Etat, le leadership de l'Algérie dans la médiation au Mali, qui a réussi avec succès à obtenir un Accord à même de réduire les tensions dans la région nord du Mali», a indiqué John Kerry. Ce n'est pas la première fois que le haut responsable américain s'exprime sur le sujet du Mali. Cette insistance à rappeler cette «opération» diplomatique totalement réussie, tient de son importance stratégique. Il faut savoir, en effet, que la stabilisation du Mali qui a conduit un dialogue inclusif, jusqu'à son aboutissement final, a évité à la région et au monde, par extension, une crise majeure, sans doute plus explosive que celle d'Irak, en raison de la proximité du foyer par rapport au monde occidental.
Les Américains qui apprécient, à juste titre, le travail d'orfèvre de la diplomatie algérienne sur le dossier malien, attendent aussi de voir les résultats du dialogue inter-libyen que l'Algérie a facilité et qui se déroule sous les auspices de l'ONU. Le secrétaire d'Etat US a révélé à ce propos son intention d'évoquer avec son homologue algérien la Conférence internationale qui se tient présentement et qui prendra fin demain à Rome. L'objectif des Américains est de donner une impulsion à un accord sur un gouvernement d'union nationale. Cette conférence intervient, faut-il le rappeler, au lendemain de la signature à Tunis d'un accord entre les deux Parlements libyens, celui de Tripoli et celui de Tobrouk.
L'urgence d'aboutir à la formation d'un seul gouvernement est réitérée par l'ensemble des pays concernés par la crise. Et, il faut le dire, l'empressement des Etats-Unis semble plus prononcé, à voir leur hâte à passer à l'action. La liquidation du responsable de Daesh en Libye, en dit long sur les intentions de Washington qui semble sur le pied de guerre. Si le courant diplomatique passe entre l'Algérie et les USA sur la Libye, cela ne saurait durer, semblent dire les Américains qui apprécieraient fortement une solution à la malienne en Libye, mais en aucun cas, ils ne toléreraient une progression du terrorisme. C'est le message de Washington qu'Alger a su interpréter avec sa propre grille de lecture et ses ambitions pacifiques.
En tout état de cause, l'efficacité de sa diplomatie plaide encore en faveur de l'approche algérienne. La conférence de Libye n'est certainement pas la dernière frontière avant la guerre, mais celle-ci se rapproche sérieusement. John Kerry ne l'a pas dit ouvertement à Lamamra. Mais l'épée de Damoclès est toujours suspendue au-dessus de la région du Maghreb.

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