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POUR LUTTER CONTRE LA VIOLENCE SUR LES TERRAINS DE FOOTBALL

Les stades sous haute surveillance vidéo

La mort du joueur de la JSK, le Camerounais Albert Ebossé, et ses conséquences sur l'image du pays ont obligé le gouvernement à prendre des mesures sévères pour lutter contre la violence dans les stades.

Cette décision est venue du président Bouteflika, lui-même qui, après avoir été informé des tenants et aboutissants de cette dramatique affaire, a donné des instructions fermes pour endiguer le phénomène de la violence, dans la société en général et dans les stades en particulier. Un Conseil interministériel s'est donc réuni dimanche dernier sous la présidence de Abdelmalek Sellal, avec les ministres de l'Intérieur, de la Justice, de la Jeunesse, des Sports, de la Communication, le patron de la Gendarmerie nationale, le Dgsn, le directeur général de la Protection civile et du président de la FAF. Lors de son intervention consacrée à la lutte contre la délinquance dans les enceintes et les établissements publics, Sellal a déclaré: «Il y a un dispositif de lois qui est d'actualité. La loi n'est toujours pas appliquée dans sa rigueur. Il faut l'appliquer sans injustice, ni hogra», a-t-il insisté. Le gouvernement devrait mettre en place un cadre ou un nouveau texte qui permettront d'appliquer sur le terrain la disposition de la loi portant organisation de la pratique sportive datant de juillet 2013.
Les Fédérations, les Ligues régionales, ainsi que les clubs professionnels et amateurs seront appelés à prendre leurs responsabilités en vue de garantir la sécurité dans les stades. Outre des sanctions contre les auteurs des actes de violence dans les stades, il sera aussi question de mettre en place un fichier national des supporters interdits de stade, une mesure déjà appliquée dans certains pays d'Europe comme la France, l'Allemagne ou l'Angleterre, confrontées à la montée du hooliganisme. Le renforcement des services de sécurité au niveau des accès aux stades et le retour à une fouille au corps seront parmi les mesures qui seront prises. Tout comme l'interdiction des fumigènes. Le ministère des Sports a décidé, hier à Alger, d'activer la finalisation et la promulgation des textes d'application, notamment ceux relatifs aux comités de supporters, à la Commission nationale exécutive de prévention et de lutte contre la violence, ainsi que le fichier national des personnes interdites d'accès aux infrastructures sportives. A l'issue de la réunion interministérielle, des instructions ont été données à tous les ministres concernés par la violence dans les stades pour prendre des mesures urgentes. Si le ministre de la Communication Hamid Grine a pris le volet de la médiatisation et la campagne de fair-play, qui va commencer dans les médias audiovisuels, presse écrite et électronique, le ministre des Sports, Mohamed Tahmi, a pris le volet le plus important qui est celui de la gestion des stades.
Au cours d'une réunion de coordination présidée par le ministre des Sports avec les responsables de la Dgsn, de la Gendarmerie nationale, consacrée à la feuille de route complémentaire du secteur en matière de prévention et de lutte contre la violence, il a été convenu de «la généralisation de l'installation de système de vidéo surveillance dans tous les stades de football accueillant les matchs de Ligues 1 et 2 du football professionnel», a indiqué le ministère des Sports dans un communiqué. C'est sans doute l'absence de caméras dans le stade de Tizi Ouzou qui a empêché de lever le voile sur l'agression du joueur camerounais de la JSK, Albert Ebossé. La majorité des stades de la Ligue 1 est dépourvue de caméras de surveillance. Mis à part le stade du 5-Juillet et le stade Chaker à Blida, les autres stades de la capitale d'ailleurs ne bénéficient d'aucune couverture visuelle générale. En revanche, plusieurs caméras sont installées sur les abords des stades par le ministère de l'Intérieur pour canaliser le mouvement des supporters à la sortie du stade. Il a été également question lors de cette réunion, intervenue au lendemain de la tenue d'un Conseil interministériel consacré dimanche dernier à la délinquance dans les enceintes et établissement publics, de «la saisine des responsables des infrastructures sportives à l'effet de généraliser la signature de convention d'utilisation des enceintes sportives avec des clubs déterminant les droits et les devoirs des deux parties». D'autre part, tous les clubs de football sont dans l'obligation de signer une convention d'utilisation des infrastructures avec les responsables des stades, avant la reprise du Championnat national et de procéder à la désignation d'un responsable de la sécurité au sein des clubs, selon la même source.
Enfin, les clubs sont tenus d'ouvrir le dossier de la formation des stadiers en étroite collaboration avec la direction générale de la Sûreté nationale (Dgsn) qui a exprimé sa disponibilité, précise le ministère des Sports qui saisira l'ensemble des Fédérations à l'effet d'appliquer cette feuille de route. Ces nouvelles mesures risquent de prendre au minimum deux semaines à un mois, avant l'installation des nouvelles technologies dans le stade et de recruter et former les personnes chargées de maintenir l'ordre et la sécurité. Le championnat est à l'arrêt, ce qui risque d'avoir des conséquences sur les résultats des clubs et de certains joueurs qui évoluent en Equipe nationale.

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