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ABDELKADER HADJAR À PROPOS DE L'ÉLABORATION DES PROGRAMMES UNIVERSITAIRES

"Les patrons seront associés"

Le ministre a insisté sur le fait qu'une nouvelle approche doit être apportée à ce système pour qu'il soit adapté à la réalité économique du pays.

Le ministre de l'Enseigne-ment supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, veut jauger une décennie d'application de ce système tant décrié. C'est dans ce sens qu'il a organisé, hier, au Palais des nations, Club des pins d'Alger, une Conférence nationale pour son évaluation. «Le but de la Conférence nationale sur l'évaluation du système LMD (Licence-master-doctorat) est de renforcer les acquis, tout en s'attelant à corriger les dysfonctionnements liés à ce système», a-t-il soutenu. Ainsi, le ministre écarte tout éventualité de suppression du LMD.
Néanmoins, il plaide pour son amélioration afin de l'adapter à la réalité du pays, notamment économique. «Lors de cette rencontre de deux jours, on doit s'atteler à relever les forces et les faiblesses enregistrées sur ce système (LMD), afin d'en renforcer les acquis et corriger les dysfonctionnements», a insisté M. Hadjar. Il a estimé que le recours constant à l'évaluation «n'est pas propre à l'Université algérienne, mais l'apanage de toutes les universités dans le monde qui ont opté pour le système LMD», expliquant que «tout système est, constamment sujet à évaluation en vue de son amélioration». Le ministre a fait remarquer que cette rencontre est une opportunité pour parvenir à des «approches de remédiation adéquates», précisant que ce travail nécessite «l'apport de l'ensemble des acteurs de l'Université algérienne et de ses partenaires (...) afin de permettre à celle-ci de jouer le rôle qui lui sied dans le développement global de la société». Abdelkader Hadjar a ainsi insisté sur le fait qu'une nouvelle approche doit être apportée à ce système pour qu'il soit adapté à la réalité économique du pays. «Il faut que nos universités forment en adéquation avec le marché du travail. Elles doivent avoir une approche d'abord locale, ensuite régionale et enfin nationale pour s'adapter à la réalité du marché», soutient-il. «Quelles sont les profils que nous devons fournir? Seuls les employeurs peuvent nous guider. C'est pour cela que nous les avons conviés à cette rencontre», poursuit-il, avant de faire une annonce des plus surprenantes mais surtout révolutionnaire. «On va les faire participer dans la confection des futurs programmes afin que ces derniers soient adaptés à leur temps...», atteste-t-il d'un air des plus déterminés.
Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique qui plaide pour que les programmes universitaires soient en constante amélioration, a tenu à faire une petite rétrospective pour dresser le chemin parcouru depuis son instauration au cours de l'année scolaire 2004-2005.
Il a de ce fait rappelé que le système LMD a été mis en oeuvre dans 10 établissements pilotes avant sa généralisation à l'ensemble des universités du pays, le ministre a fait savoir que le nombre cumulé de diplômés de ce système «avoisine actuellement 1015.400». Il a avoué que le système LMD a montré quelques dysfonctionnements dans son application, à l'exemple de la pléthore de licences qui était à l'origine d'une mauvaise visibilité de ce titre au niveau des secteurs utilisateurs. «Cette carence a amené le secteur à réviser les programmes de formation de la 1ère et 2ème année (à) ce qui a permis de réduire le nombre de licences, qui était de 5000, à 176 seulement», rétorque-t-il. Par ailleurs, le ministre a fait état d' «avancées» réalisées en matière d'encadrement, relevant que l'effectif «est passé de 25.229 enseignants en 2005 à 53.622 en 2015». Il a évoqué, a ce sujet, deux programmes d'appui à la formation des formateurs, dont le programme national exceptionnel qui a mobilisé 4200 bourses pour les enseignants en phase de doctorat et 1500 bourses de doctorat pour les étudiants majors de promotion. Le ministre a annoncé également l'organisation de deux rencontres similaires l'année prochaine, l'une, sera consacrée à la recherche scientifique et l'autre, aux oeuvres universitaires. Enfin, le ministre s'est félicité des dispositions du projet portant révision de la Constitution dont va se doter le pays, concernant l'Enseignement supérieur et la Recherche scientifique, qui garantit notamment la continuité de la gratuité des études. «Ce projet garantit le droit à l'enseignement et sa gratuité dans le secteur public dans les conditions fixées par la loi. Le texte de loi consacre le rôle de l'Etat à veiller à l'égal accès à l'enseignement et à la formation professionnelle», conclut-il fièrement...

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