L'Expression

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BOUALEM AMOURA, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DU SATEF, À L'EXPRESSION

"Les partis ne récupèreront pas notre mouvement"

Le secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation Boualem Amoura revient dans cet entretien accordé à L'Expression, sur les actions à venir de l'intersyndicale et estime que la balle est entre les mains du gouvernement s'il veut éviter le pourrissement.

L'Expression: La grève illimitée est-elle nécessaire dans la conjoncture économico-financière dans laquelle se trouve le pays?
Boualem Amoura: Certes, l'Algérie n'est pas prête à supporter un choc social après le choc économique, le recours à la grève illimitée dans une telle conjoncture engendrera des conséquences néfastes. Le gouvernement a tout le temps pour essayer de redresser la barre et de rectifier le tir en écoutant la voix des travailleurs qui exigent la préservation de leurs droits et l'implication de leur représentants dans l'élaboration des textes de lois du travail. Le débat sur la loi de finances va prendre plus de temps, une occasion opportune pour le gouvernement d'entamer des réflexions sur les conséquences à engendrer par l'adoption de sa décision sur la suppression de la retraite proportionnelle. La confrontation n'est pas bénéfique pour l'Algérie qui a besoin de la stabilité et de la sérénité, surtout dans cette période. D'ailleurs, c'est la raison pour laquelle on a demandé au gouvernement d'ouvrir les voies du dialogue et de tenter une solution adéquate à la plate-forme de revendications portée par l'intersyndicale. Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, au lieu de jouer la carte de l'apaisement, ajoute de l'huile sur le feu à travers des déclarations incendiaires. Pour ce qui est de la grève illimitée ce n'est qu'une allégation sans fondement, la décision de recours ou pas à la grève illimitée doit être prononcée lors de la réunion de l'intersyndicale le 29 du mois courant avec le consentement de tous ses membres.

N'avez-vous pas peur que la situation vous échappe?
Il y aurait sûrement des tentatives de récupération politique de cette action «purement syndicale», mais nous ne permettrons jamais, au grand jamais, aux partis politiques d'instrumentaliser notre mouvement de protestation. L'Algérie est entrée de plain-pied dans une nouvelle séquence politico-sociale à plusieurs inconnues engendrée par la crise économique: la loi de finances 2017, la suppression de la retraite proportionnelle, le nouveau projet de Code du travail et les élections législatives 2017. Les syndicats ne sont pas prêts à assumer le rôle des partis politiques. Celui qui veut faire de la politique, n'a qu'à occuper l'espace public, mobiliser ses adhérents pour atteindre ses objectifs. Notre plate-forme de revendications est d'une portée socioprofessionnelle et le restera toujours.

Quelles sont les revendications de l'intersyndicale?
Les syndicats des travailleurs ont exprimé à plusieurs reprises leur refus catégorique à la décision du gouvernement portant suppression de la retraite proportionnelle, et l'introduction d'une manière unilatérale de nouvelles dispositions dans le projet de loi portant Code du travail, qui étouffe les libertés syndicales, en offrant plus de prérogatives au patronat. Il y'a aussi l'amélioration du pouvoir d'achat des travailleurs en érosion constante avec les nouvelles dispositions et taxes introduites dans la loi de finances 2017, la situation des travailleurs se compliquera davantage.

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