L'Expression

{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

LE NOMADISME POLITIQUE EST DE RETOUR

Les opportunistes sortent de leur trou

Au moment où le front social est en ébullition, certains députés de l’APN passent leur temps à nomadiser d’une formation politique à l’autre.

On assiste, ces derniers temps en Algérie, à un phénomène politique qui risque de se transformer en culture: c´est le nomadisme politique. Il est nullement question de simples militants «migrant» de leur parti d´origine pour d´autres formations politiques; non, il s´agit plutôt de députés qui changent de couleur politique à chaque coin de rue. Et comble de l´ironie, ces «nomades» qui, au départ, n´étaient que de simples représentants du peuple, sont reçus en héros dans le parti qui les accueille. Cela s´est passé il y a seulement deux jours: trois députés du Parti des travailleurs (PT) sont allés rejoindre les rangs du Front de libération nationale (FLN). Ils ont même assisté à des réunions de haute voltige, organisées par le «parti d´accueil».
Le versement de la moitié des salaires des députés directement sur le compte du parti, serait à l´origine de ce départ.
Le fait en dit long sur la pratique politique en Algérie. Nulle idéologie n´est respectée, nuls idéaux, et surtout aucune morale ni scrupule ne sont observés. Tout cela est troqué pour quelques sous de plus! Pécule, quand tu nous tiens, on peut dire adieu morale et principes! Changer un camp politique pour un autre de même couleur, ça se comprend. Mais, aller de la droite vers la gauche, cela remet sérieusement en cause le fondement des partis politiques en Algérie.
Le citoyen lambda qui a, depuis fort longtemps divorcé de ses représentants, s´interroge sur l´existence, dans notre pays, des deux couleurs politiques universellement admises: la «droite» et la «gauche», auxquelles ces quidams n´y croient guère. Cette conviction, en passe de devenir une vérité absolue, est tirée du vécu quotidien.
La preuve? Nul besoin d´aller la chercher ailleurs, puisqu´elle leur a été fournie au lendemain des élections législatives du 27 novembre 2007.
Le taux de participation n´a alors pas dépassé les 35%. «Le politique c´est du pipeau», semblent rétorquer les citoyens à ceux qui les appellent à voter massivement.
La certitude est d´autant plus renforcée lorsqu´on lit quotidiennement dans les colonnes de la presse nationale que ces «cadres politiques» quittent leur parti pour un autre.
L´acte n´est pas motivé par une idée quelconque, mais par le simple fait que le nom de tel ou tel «cadre» ne figure pas en tête de liste. Le phénomène a gangréné la majorité des partis présents sur l´échiquier politique national. On va de droite vers la gauche, et vice-versa, comme girouette au gré du vent. Dans cette histoire, où est l´intérêt du petit citoyen qui fait vainement des mains et des pieds pour arrondir ses fins de mois? C´est le grand point d´interrogation qu´on lit sur le visage de chaque Algérien.
Ainsi, au lieu de défendre le pouvoir d´achat qui ne cesse de s´éroder, de se pencher du côté des jeunes pour leur éviter la mort en haute mer, de faire un geste à l´égard des retraités qui finissent leur vie pendus à une corde...au lieu de prôner une politique économique et sociale à même d´alléger le fardeau coltiné par les Algériens, les députés demandent une augmentation de salaire conséquente. Et ils l´ont eue! Ils l´ont eue et fi! à ces travailleurs de la Fonction publique qui continuent à guerroyer au «front», pour quelques dinars de plus. La vague de grèves lancée ces derniers jours ne semble avoir eu aucun effet: ni sur les députés, censés les défendre auprès des instances concernées, ni sur les partis. Ainsi, au moment où le front social est en ébullition, certains députés de l´Assemblée populaire nationale (APN), passent leur temps à nomadiser d´une formation politique à l´autre.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours