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LES PRIX DES FRUITS ET LÉGUMES FLAMBENT

Les ménages en colère

La proximité de l'Aïd El Adha a poussé les agriculteurs à abandonner l'arrachage de plusieurs produits et à tout reporter.

Les prix de plusieurs fruits et légumes repartent à la hausse dans certaines wilayas et se font rares dans les étals d'autres. C'est le sujet qui accapare les discussions des Algériens ces dernières 48 heures. «Les prix risquent d'aller crescendo dans les prochaines heures», souligne tout le monde en guise de conclusion. Et pour cause, la fête de l'Aïd El Adha prévue dans une semaine. «Cette occasion n'augure rien de bon sur le plan de la disponibilité des produits alimentaires et encore moins sur leur accessibilité. Elle a toujours, du moins jusque-là, rimé avec la baisse des rideaux des commerces et le fermeture des marchés des fruits et légumes pour parfois plus de 10 jours», s'accorde-t-on à dire. Cependant, ce qui est nouveau cette année c'est que la rareté de certains produits et la flambée incroyable d'autres se sont fait sentir très tôt. «D'habitude elle ne se font sentir qu'à deux, trois jours avant l'Aïd. Que s'est-il passé au juste cette année?», se demandent nombre d'Algériens. Hadj Tahar Boulenouar, président de l'Association nationale des commerçants et des artisans algériens (Anca) qu'on a interrogé hier à ce propos a fait savoir que l'ambiance de l'Aïd El Adha a poussé plusieurs paysans a ne pas se rendre sur les champs agricoles et à reporter tout pour après l'Aïd. «Les fellahs qui souffrent de la rareté de la main- d'oeuvre durant cet été ont trouvé dans cette occasion un alibi pour tout reporter», a-t-il signifié. Pour le président de l'Anca, les citoyens ne doivent pas s'affoler pour autant.
La rareté des produits n'a pas de rapport avec l'indisponibilité des produits au niveau des champs. «Donc c'est une rareté temporaire qui ne tardera pas à laisser la place à une situation normale», a-t-il rassuré. Interrogé en outre sur les raisons de la cherté inhabituelle qu'ont connue certains produits alimentaires ces derniers jours, Hadj Tahar Boulenouar a précisé que l'augmentation n'a pas touché tous les produits. Hormis la pomme de terre dont le prix a augmenté de façon sensible et le poivron qui a connu une augmentation de 10 DA, le reste des produits n'a pas connu une augmentation.
La flambée des prix de la pomme de terre s'explique, selon Boulenouar, par des raisons objectives. Outre la forte demande sur ce produit de la part des ménages et des restaurants, de grandes quantités ont été destinées au stockage au niveau des chambres froides pour les déstocker durant les mois de septembre et octobre où la production est faible.
Le président de l'Anca a conclu en disant que pour pouvoir contrôler le prix de la pomme de terre, l'Etat a intérêt à réaliser en nombre des chambres froides.
La proposition de Hadj Tahar Boulenouar a été faite aussi par le secrétaire général de l'Union générale des paysans algériens (Ugpa), en intervenant il y a deux jours au Forum du journal Echaâb. «Les prix des fruits et légumes ne seront toujours pas à la portée des citoyens, tant que le nombre de chambres froides est encore faible». «Ce sont ces chambres-là qui régulent le marché de ces produits partout dans le monde», a-t-il affirmé, ajoutant que cette défaillance ouvre grande la porte devant les spéculateurs qui n'attendent que la moindre occasion pour imposer leur diktat. La flambée des prix des fruits et légumes en été est pour Mohamed Alioui anormale. Au sujet des prix des légumes, il y a lieu de souligner que ces derniers sont tous cédés ces derniers jours à des prix élevés. Le piment, le poivron, la tomate qui sont des légumes de saison par excellence se vendaient hier sur les étals des commerçants à Alger à 120, 110 et 80 DA. L'oignon, la laitue, la courgette, les haricots verts faisaient respectivement hier sur le marché des fruits et légumes de Ben Omar à Kouba 70, 90,140 DA. La carotte, le navet et le radis étaient exposés par ordre à 80, 70 DA.

Cédée à 100 DA
La pomme de terre est devenue un luxe
La pomme de terre est décidément le légume qui surprend le plus les Algériens. Son prix ne cesse de faire parler de lui. Ce dernier a atteint ces derniers jours dans certaines wilayas les 100 DA et dans d'autres 85 DA. Dans certaines wilayas de l'ouest du pays, l'on note même son absence des étals. Les ménages rêvent de sa consommation. Le secret de la flambée du prix de ce produit est inconnu de tous. En effet, ni le ministère de l'Agriculture, ni celui du Commerce et encore moins les professionnels ne savent où se situe exactement la faille. Ce dont ces derniers sont sûrs pour l'heure, c'est que les Algériens sont de grands mangeurs de pomme de terre. Faut-il pour autant que son prix soit sujet éternellement à la flambée et à la fluctuation? Telle est la question qui mérite un éclairage.

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