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LE RAMADHAN À CONSTANTINE

Les jeux, la cuisine et les promenades nocturnes

Durant ces six derniers jours, ça sera cette ambiance qui caractérisera la ville de Constantine.

Il ne reste plus que six jours pour le mois du Ramadhan, c´est le moment pour les pères de famille de secouer leurs poches, histoire de rassembler ce qui reste comme sous afin de ne pas inquiéter leurs enfants qui espèrent de nouveaux vêtements. Une pierre, deux coups, ça sera pour l´Aïd et la rentrée scolaire. Comme chaque année, les parents ont du mal à trouver satisfaction de leurs besoins sur le marché à cause de la cherté des articles proposés, parfois il n´est même pas possible de négocier le prix; c´est à prendre ou à laisser. Souvent ils rentrent déçus après quelques heures d´errance dans le centre-ville. Heureusement que ça se passe la nuit, juste après le jeûne, bien loin du soleil qui brûle.
Durant ces six derniers jours, ça sera donc cette ambiance qui caractérisera la ville de Constantine, bien sûr qui est forcement à l´image des autres villes du pays. Et comme chaque année, ce sont pratiquement les mêmes scènes du même théâtre. Si Ramadhan reste un mois particulier, le reste le devient systématiquement.
C´est ainsi pour dire que la population s´adapte automatiquement à certaines habitudes: telles que les jeux de cartes et dominos, cela devient tout simplement phénoménal durant le mois de Ramadhan, à défaut d´espaces de détente et de loisirs, et sans exagérer le phénomène est omniprésent et touche tous les quartiers de Constantine. Des jeunes par petits groupes de quatre à six, assis à même le sol sur un trottoir, dans les cafés, ou devant des immeubles tentent d´échapper à la lassitude quotidienne.
Les jeux de cartes ou de dominos font l´actualité de ces jeunes et aussi paradoxal que cela puisse paraitre, on a l´impression que ces jeunes qui s´adonnent à ces jeux se sont passé le mot. Tous sortent au même moment, une petite demi-heure après la rupture du jeûne, une tasse de café, ou une bouteille d´eau à la main et c´est parti. Jusqu´à minuit on les voit encore assis. D´autres ont trouvé une autre activité. Celle-ci, par contre, n´est pas autorisée et souvent ce sont des soucis avec les forces de sécurité.
Même si cela plait beaucoup à la population, par imprudence ça reste, cependant, une activité qui pourrait engendrer des conséquences sérieuses. Il s´agit des cuisiniers d´occasion qui étalent leurs matériels de cuisine pour confectionner des boureks et des brochettes sur la voie publique. Les gens, à ne pas en douter, sont attirés par l´odeur appétissante que dégagent les grillades.
C´est une activité exercée par une certaines catégorie de jeunes, notamment ceux en mal d´argent et qui profitent du Ramadhan pour rassembler quelques sous de plus. Ignorant ainsi tout des commodités respectées de l´hygiène, ces cuisiniers d´occasion qui apparaissent chaque mois de Ramadhan ont trouvé là une façon bien particulière de gagner de l´argent et bien sûr ils n´ont pas idée de ce qu´ils peuvent provoquer comme dégâts. Intoxication alimentaire ou insuffisance hépatique constitue les risques auxquels sont exposés les consommateurs.
Et c´est là qu´on se demande si vraiment il existe des services de contrôle? C´est donc de cette façon bien singulière que les Constantinois passent le mois de Ramadhan. La journée, après quelques courses, tôt dans la matinée, ils préfèrent se terrer chez eux pour fuir l´enfer de la chaleur, le soir c´est une autre ambiance. Ce qui a été remarquable durant ces 24 jours, c´est surtout une certaine sécurité. Ceci pour dire que la police est bien présente et accomplit parfaitement son rôle, ce qui n´était pas le cas les années précédentes. Les gens veillent jusqu´à 2 heures parfois 3 heures du matin dans la rue, les magasins sont ouverts jusqu´à une heure du matin.
Il y a quelques années, ce n´était vraiment pas le cas. Cette ambiance fait bien plaisir aux Constantinois en dépit des soucis qu´ils ont, mais ils seraient bien plus contents si cette ambiance culturelle revenait reprendre ces endroits, mis à part quelques soirées animées par quelques artistes amateurs et auxquels les Constantinois ne se sont vraiment pas intéressés, rien de bien particulier n´a été organisé. Et c´est dommage pour une ville censée être la capitale culturelle de l´Algérie.

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