L'Expression

{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

MALGRÉ L'ÉCHEC DE PLUSIEURS EXPÉRIENCES D'UNION

Les islamistes y croient toujours

L'initiative d'Ennahda pourrait avoir le même sort que l'Alliance de l'Algérie verte.

Ils ne se découragent pas. Les islamistes embrassent toujours le rêve de s'unir comme une force redoutable sur l'échiquier politique. A chaque rendez-vous électoral, l'idée refait surface. Le leader de la mouvance islamiste s'engage dans une nouvelle aventure pour tenter de recoller les morceaux. Abdellah Djaballah, qui a lancé un appel aux partis de la même mouvance les invitant à se réunir, y croit toujours à ce rêve. Ce dernier a réussi à se réconcilier avec son ancien parti Ennahda. Un projet de fusion entre le Front de la justice et du développement (FJD) et le mouvement Ennahda est en cours de réalisation. Les deux partis, qui ont validé samedi dernier le projet, ont mis en route l'initiative. Les deux partis de la même famille vont présenter des listes communes aux prochaines élections législatives d'avril 2017. Un grand pas pour l'ancien candidat déchu à l'élection présidentielle, qui a été privé pendant des années de ses deux formations El-Islah et Ennahda. Or, si l'appel de Djaballah a eu un écho à l'intérieur de son ancienne maison politique, cela ne sera pas le cas pour les autres partis. L'initiative d'Ennahda historique, qui se dit ouverte à d'autres formations de la même mouvance, risque de ne pas sortir de sa coquille. Celle-ci pourrait avoir le même sort que l'Alliance de l'Algérie verte, un pacte contracté par le MSP, Ennahda et El-Islah à la veille des législatives de 2012 et qui n'a pas réussi à s'élargir. Les premières impressions tombent déjà. «Cette fusion est un événement ordinaire. C'est ça la vie politique. Il y a deux partis de la même famille, séparés dans les années 1990, qui se réunissent. Il n'y a rien d'extraordinaire», a commenté Djamel Benabdeslam, ancien compagnon de Djaballah. Ce dernier ne semble pas intéressé par cette initiative. Idem pour le mouvement El-Islah. Le mouvement dirigé par Filali Ghouini qui a opté pour le rapprochement avec les partis au pouvoir tourne complètement le dos à ses frères. Le Mouvement de la société pour la paix (MSP) n'est pas également chaud pour l'idée. «Nous n'avons rien à voir avec cette union, mais ça reste une bonne initiative», a affirmé le vice-président du MSP, Naâmane Laouer. Contacté par nos soins, ce dernier rappelle que l'expérience de l'Alliance de l'Algérie verte a montré ses limites. Le MSP préfère concocter des alliances au niveau local avec les différents partis politiques qui ne sont pas forcément de la même mouvance islamiste. L'échec de l'Alliance de l'Algérie verte, lancé pourtant dans un contexte plus favorable pour l'union, marqué par les révoltes populaires dans les pays voisins et les succès électoraux des islamistes en Tunisie et en Egypte, s'est soldé par la défaite du 10 mai 2012. Ce n'est pas tout. L'élections présidentielle de 2014 a également confirmé l'impossible union de la famille des islamistes. Ayant les mêmes convictions et les mêmes positions envers le pouvoir, ces derniers n'ont pas pu dégager un consensus autour d'un candidat. Pis encore, rongé par les intérêts et les ambitions individuels de leadership, les partis ont fini par prendre une décision séparément en optant tous pour le boycott de l'élection. Toutes ces expériences démontrent une fois de plus que le rêve d'une union de la famille des islamistes est presque une mission impossible, pour ne pas dire une illusion. D'ailleurs, ce projet a connu des conflits à l'intérieur même des deux formations. «Devant les rivalités et les intérêts restreints des uns et des autres, il était très difficile de faire avancer ce projet», a reconnu Youcef Khababa, membre de la direction d'Ennahda en précisant que des anciens responsables se sont opposés à l'idée de fusion. ce projet peut connaître l'adhésion du Front du changement (FC) d'Abdelmadjid Menasra, un transfuge du MSP. Pour le moment, des contacts sont en cours pour se présenter en rangs unis aux prochaines élections législatives. Cette nouvelle alliance sera à l'épreuve de terrain dans une conjoncture où toute l'opposition a du mal à s'imposer comme une force redoutable face à la coalition.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours