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BÉJAÏA - TOURISME

Les infrastructures manquent

Les nombreux touristes qui choisissent la wilaya de Béjaïa pour leurs vacances rencontrent d’énormes difficultés.

Les cinq établissements hôteliers devant être réalisés au niveau de la station balnéaire d´Aokas attendent toujours le feu vert des collectivités locales. Un feu vert qui tarde à se matérialiser depuis onze ans. Programmées depuis 1998, ces infrastructures ont été bloquées par l´Assemblée populaire communale de l´époque qui a refusé de délivrer les permis de construction nécessaires. Dans la même localité, un opérateur en exercice, qui a sollicité les services concernés pour l´extension de son établissement, attend lui aussi depuis des années une réponse qui ne vient toujours pas. De nombreux cas similaires existent à Tichy, Souk El Tenine et bien d´autres stations balnéaires dont regorge la wilaya de Béjaïa. Région touristique par excellence, la région de Béjaïa est victime d´une politique de non-développement comme l´attestent assez bien ces obstacles qui se dressent devant toute volonté d´investissement. Et pourtant, il n´échappe à personne le déficit en matière d´hébergement dont souffrent toutes les stations touristiques de la wilaya.
A chaque saison estivale, la ritournelle refait surface. Les nombreux touristes qui optent pour la wilaya de Béjaïa, pour leurs vacances, rencontrent d´énormes difficultés pour séjourner dans des conditions idéales. De ce fait, ils se rabattent sur des particuliers qui mettent à leur disposition des appartements dans un piteux état et même des garages sans aucune commodité. Avec une offre de 3200 lits, Béjaïa souffre d´un déficit estimé au moins à 8000 lits.
Ces dernières années, très peu de nouvelles infrastructures ont vu le jour, selon la direction de wilaya du tourisme, certaines sont même bloquées ou fermées pour des considérations «floues». L´hôtel des Cimes, celui des Oliviers, un autre, la Brise de mer, sont des exemples vivants qui illustrent parfaitement une situation paradoxale même si celle-ci ne s´exprime que durant la saison estivale, période d´afflux important de vacanciers. Entre le blocage des volontés d´investissement, une bureaucratie, qui a encore et toujours la peau dure, la région, réputée pour ses sites historiques et balnéaires, peine à décoller. Pourtant, chaque année, le nombre de touristes ne cesse de s´accroître.
Un signe qui ne peut, donc, qu´inciter à la réflexion. Mais ce n´est guère le cas. A chaque saison, on retrouve les mêmes pratiques. La location chez les particuliers, un phénomène en vogue ces dernières années, génère à lui seul au moins 5000 lits supplémentaires. Ce phénomène n´est, cependant, valable que pour les touristes nationaux.
Les étrangers qui ne se font pas nombreux pour l´instant, n´opteraient pas pour ce genre d´hébergement. Le nombre d´étrangers a atteint plus de 18.000 visiteurs l´année dernière. Globalement, la wilaya reçoit une moyenne de plus 300.000 vacanciers avec un pic relativement relevé en 2010. Le rétrécissement de la période des vacances avec le Ramadhan a poussé les estivants à venir au mois de juillet, un mois durant lequel quasiment, toutes les structures avaient fait le plein. Les hôteliers avaient enregistré 291.940 nuitées, soit un chiffre d´affaires de 14 millions de DA.
Les autres activités inhérentes au tourisme avaient engrangé plus de 400 millions de DA de chiffres d´affaires. Mais ces chiffres, ne reflètent pas la réalité car les opérateurs font tout pour les sous-estimer. Pour la saison qui s´annonce, la situation se présente pratiquement sous les mêmes conditions, comme en témoignent les options de réservation qui commencent déjà à tomber au niveau des réceptions des hôtels, qui s´attendent à un autre rush. Les habitués des voyages vers la Tunisie risquent d´y prendre option. Les opérateurs en sont conscients mais pas les autorités qui, elles, continuent à ignorer cette forte demande allant jusqu´à mettre plus de pression sur les opérateurs existants à travers les demandes bureaucratiques qui pleuvent au gré d´une administration qui donne l´impression d´ignorer une réalité pourtant criante.

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