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EN GRÈVE DEPUIS UNE SEMAINE À L'UNIVERSITÉ DE BÉJAÏA

Les futurs architectes jettent leur rotring

Que se passe-t-il au département d'architecture de l'Université Abderrahmane-Mira de Béjaïa?

Les étudiants sont à leur troisième semaine de grève sans que cela n'inquiète, ni la fermeture du département et du bloc d'enseignement ni les marches à répétition à l'intérieur et à l'extérieur du campus. Encore moins l'affichage et la distribution d'une plate-forme de revendications ne semblent attirer l'attention des responsables, du moins en ce qui concerne les problèmes soulevés. Les futurs architectes ne se font pas entendre. Il en est de même pour leurs revendications, dont l'approvisionnement de la bibliothèque en livres spécialisés, l'organisation de sorties pédagogiques. Les garanties à l'accès au master sans conditions et un meilleur encadrement, sont d'autres soucis soulevés dans une plate-forme qui ressemble comme une goutte d'eau, à celle mise en avant l'année écoulée. Rien n'a été fait. Hier encore, rien ne présageait d'une éventuelle intervention, si ce n'est que la problématique posée dépasse de loin les prérogatives des responsables locaux. C'est du moins l'explication avancée pour justifier ce mutisme. Les étudiants sont dans un total désarroi. Leur département connaît un grave déficit en professeurs, mais aussi en moyens matériels adéquats. «Nous ne savons plus comment nous y prendre, car notre département manque de professeurs, les salles d'études ne sont pas adaptées à cette spécialité», déclarent quelques étudiants de ce département, dont l'existence remonte à quatre ans. Si au niveau des responsables locaux, on reconnaît le manque de moyens matériels, on rejette parallèlement la balle au ministère de tutelle en matière d'enseignants spécialistes, seuls habilités à procéder à des recrutements. L'année dernière, presque à la même période, les mêmes problèmes étaient posés. A l'époque, l'Université de Béjaïa devait réceptionner un lot de matériels adaptés à ce département, mais cela était jugé insuffisant par les étudiants en architecture qui exigent du ministère de l'Enseignement supérieur d'affecter des enseignants sans lesquels les moyens matériels promis ne résoudront pas, à eux seuls, le retard que connaît ce département en matière de formation.
Pour rappel, l'Université de Béjaïa, à travers ses deux campus, celui d'Aboudaou et de Targua Ouzemmour, compte pratiquement toutes les spécialités, dont celle de médecine et d'architecture relativement récentes puisqu'elles n'ont que trois à quatre années d'existence, avec comme principal problème ce manque de professeurs. Selon des enseignants de cette université, le système bureaucratique qui prévaut au sein de l'université est la cause principale du malaise qui affecte bon nombre de départements. «La moindre dotation pour un laboratoire de recherche en matériels, cela nécessite une attente de plusieurs mois pour avoir l'aval de l'administration avec tout ce que cela engendre comme retard dans la formation», révèlent des enseignants au niveau de certains départements de recherche.
Si aujourd'hui l'Université de Béjaïa a connu une évolution quantitative, elle demeure en deçà des attentes en matière de la qualité de la formation. Il va sans dire que chaque nouvelle année universitaire est appréhendée par les responsables qui redoutent des actions de rue des étudiants à cause du déficit en matière d'hébergement. Voilà deux années que les étudiants occupent des logements sociaux dans une mesure qui ne devait durer qu'une année.
Mais elle se prolonge encore remontant de plus en plus les citoyens demandeurs de logements. Autant pour les étudiants, les départements qui souffrent de manque de professeurs sont étroitement dépendants du rythme que prend la réalisation des logements destinés à accueillir ces professeurs tant attendus au sein de l'Université de Béjaïa.

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