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MAWLID ENNABAOUI, FÊTE DE L'AÏD, MARIAGE, RÉUSSITE AU BAC...

Les fraudeurs surfent sur la vague des pétards!

Des marchandises prohibées évaluées à plus de 475 millions de DA ont été saisies en six mois au port d'Alger.

Tout ce qui est interdit est rentable, c'est ce qui a dû attirer les fraudeurs vers ce genre de trafic. Pour preuve «la valeur des marchandises prohibées saisies par les services des douanes au port d'Alger durant le 1er semestre 2011 s'élève à 474,5 millions de DA contre 466,3 millions de DA sur toute l'année 2010», révèle à l'Agence de presse algérienne (APS), la direction régionale des douanes.
Le commerce des produits pyrotechniques ne déroge pas à cette règle, il représente même l'essentiel de ces saisies.
En effet, durant cette période, «37.840 unités de fumigènes d'une valeur de 73,9 millions de DA, 10.218 unités de feux d'artifices et 143.664 unités de pétards ont été saisies», indique la même source. Les services des douanes ont également saisi 3904 cartons de pétards d'un montant de 107,1 millions de DA. Des unités de cierges magiques (2,86 millions) et de pistolets en plastique (32.760) d'un montant de 10,56 millions DA ont subi le même sort. Mais qu'est-ce qui explique l'augmentation de ces saisies?
Incontestablement, la tendance est aux produits pyrotechniques. Alors que ces derniers n'étaient utilisés que pendant la période de la fête du Mawlid Ennabaoui, voilà qu'une nouvelle mode a fait son apparition.
Ces produits aux dangers multiples, sont sortis pour chaque heureux événement. Il ne se passe plus un mariage sans que les pétards, les fumigènes et autres feux d'artifice soient au rendez-vous. Les Algériens sont en passe de remplacer les traditionnels barouds, par des pétards qui mettent leur santé et celle d'autrui en danger. Qui plus est, ne représentent en rien les coutumes et traditions du pays.
Les fumigènes, qui avaient comme terrain de prédilection les stades, se sont retrouvés à pénétrer les foyers. Même la réussite au Bac est désormais fêtée aux fumigènes.
Les adolescents, qui passent leur examen de passage à l'université, ou à la vie réelle comme disent certains, se précipitent la veille des résultats vers les quartiers réputés pour la vente de produits pyrotechniques tels que la Casbah d'Alger (Ketchaoua et Djamaâ Lihoud), pour s'en procurer.
«Si j'ai mon Bac, walahe que je sors les fumigènes», affirment la plupart des candidats au Bac. Même les fêtes de l'Aïd ne sont pas épargnées par ce phénomène de société. Les fêtes de l'Aïd, seront explosives avec toutes sortes «d'explosifs», mis entre les mains de gamins. Eh oui, jeux pyrotechniques quand vous nous tenez!
Les pétards, au sens propre, après ceux au sens figuré, vont-ils remplacer les gâteaux et les moutons de l'Aïd? En tout cas, cette saisie effectuée par les Douanes prouve que les fraudeurs ce préparent, dès le début de l'année, à inonder le pays de ce genre de «camelotes». Voilà donc pour ceux qui n'ont pas perdu un oeil ou ne se sont pas brûlés pendant le Mawlid Ennabaoui, une occasion de se rattraper.
Cette situation, ou n'importe quel jeu pyrotechnique entre les mains d'enfants, est due à l'inconscience des parents. Mais également au laisser aller de l'Etat, qui a, pendant des décennies, fermé les yeux sur la vente de ces «bombes». «On interdit l'importation mais on ferme les yeux sur la vente», ont laissé entendre les responsables.

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