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BÉJAÏA

Les enseignants veulent recourir à la grève

Les syndicalistes parlent de situation désastreuse et d’une gestion qui laisse à désirer.

Le Syndicat des travailleurs de l´éducation (Sete) évoque, à juste titre, le «retard causé dans la régularisation des situations financière pendantes depuis trois ans» et menace de recourir à la grève. Jusqu´à hier matin, les travailleurs de l´éducation de la wilaya de Béjaïa n´ont pas reçu les arriérés de leurs salaires.
La colère s´est déjà exprimée avant-hier après midi, soit deux jours après l´expiration du délai fixé à cet effet (treize de chaque mois) lors des négociations précédentes entre le syndicat Sete et la tutelle. Des débrayages spontanés ont déjà eu lieu. Ce retard dans le versement des dits salaires des travailleurs du secteur de l´éducation à titre de régularisation, a soulevé l´ire des syndicalistes. Hier, le Sete a rendu publique une déclaration sanctionnant la réunion de son conseil tenue le 13 janvier. Dans ce document, il énumère les insuffisances qui minent le secteur de l´éducation au niveau de la wilaya de Béjaïa. Parlant de situation «désastreuse» qui s´illustre à travers «une gestion de bon nombre de services qui laissent à désirer» marquée par «l´improvisation, le bricolage et la lenteur».

«Nous voulons des programmes plus légers»

Les lycéens de la ville de Béjaïa sont descendus hier dans la rue pour manifester leur mécontentement face au contenu des programmes scolaires et des sujets d´examens. Alors que la majorité des élèves étaient déjà dans les classes, un groupe de lycéens entreprend d´occuper la chaussée du boulevard de l´ALN en direction du lycée polyvalent. Une demi-heure après, le groupe, qui a, entre-temps, beaucoup grossi, s´ébranle vers le siège de la wilaya. «Nous voulons des programmes plus légers et des sujets au choix pour les examens», nous expliquait, hier, une lycéenne partie prenante du mouvement.
Cette soudaine manifestation se dispersera rapidement et sans incidents. Les lycéens auront fait savoir leurs préoccupations avant de rentrer chez eux pour une journée de repos.


Ainsi, le Syndicat des travailleurs de l´éducation évoque à juste titre le «retard causé dans la régularisation des situations financières pendantes depuis trois ans». Il cite les «rappels d´échelons, d´allocations familiales, d´heures supplémentaires, de différentes bonifications de prime de scolarité et de beaucoup d´autres cas individuels». Cette situation «est une preuve qui renseigne sur la légèreté avec laquelle est gérée la carrière des fonctionnaires de l´éducation».
Même la situation administrative est elle aussi en instance de régularisation depuis 2007, souligne le Sete. La revalorisation des années de service, la réévaluation des années en qualité de stagiaire et de prise en charge des cas de maladies professionnelles sont d´autres cas allant dans le même sens estiment les rédacteurs du long communiqué qui fait aussi office de préavis de grève. En outre, l´absence d´affichage des critères, des barèmes et des moyennes des candidats ayant participé aux différents examens professionnels n´est, aux yeux du Sete, qu´«une attestation certifiée du manque de transparence». La lenteur dans le traitement du dossier des logements d´astreinte et d´accompagnement traduit pour le Sete «le laxisme du service concerné». Bien sûr, la liste des insuffisances est longue mais la goutte qui fait déborder le vase ces derniers jours est le retard accusé dans le versement des salaires. Devant être effectif depuis le treize du mois en cours, les travailleurs n´ont, jusqu´à hier matin, pas reçu leurs salaires. Les délais sont dépassés de 04 jours considérés comme un retard de trop estime le syndicat. Tout en dénonçant cette situation avec force, le Sete interpelle le directeur de l´éducation de la wilaya pour «prendre les mesures nécessaires afin de mettre un terme à ce dysfonctionnement aux conséquences néfastes sur la gestion des carrières des travailleurs du secteur». Compte-tenu de l´absence de régularité dans les opérations fixées, le conseil de wilaya du Sete qui s´est réuni le treize du mois en cours rejette la «mesure de ségrégation» et exige «un versement unique et en même temps de tous les salaires des travailleurs du secteur». Profitant de la tenue prochaine de la tripartite, le Sete réitère les revendications liées à «l´abrogation de l´article 87 bis de la loi 90-11, un régime de retraite à la hauteur des aspirations des travailleurs, de mettre fin aux restrictions des libertés syndicales...». Faute de mesures de facilitations de la part de l´administration, se faisant plus menaçant, le Sete se réserve le droit d´user de tous les moyens que la loi lui confère pour faire aboutir ses revendications.

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