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IMPORTATION DE VEHICULES USAGES

Les députés suivront-ils le gouvernement ?

L’argument premier des élus est relatif à l’incapacité de la classe moyenne d’acquérir un véhicule neuf.

Le projet de loi des finances 2004 sera soumis demain au vote des députés. Si de nombreux observateurs s´attendent à ce que les représentants de la majorité «transcendent» le conflit qui mine leur formation politique en adoptant le texte, il demeure la fameuse question de l´importation de véhicules d´occasion que le gouvernement ne cesse de remettre sur le tapis à chaque pareille occasion. Pour l´heure, tout porte à croire que les élus du peuple vont amender la loi dans le sens du maintien de cette disposition que les rédacteurs du texte proposé demain au vote ont tout simplement proposé sa suppression.
L´argument premier des députés est relatif à l´incapacité de la classe moyenne d´acquérir un véhicule neuf, d´où, selon eux, la nécessité de permettre aux citoyens d´importer des voitures vieilles de moins de trois ans. Or, à en croire des économistes, cette disposition de la loi des finances, outre qu´elle constitue un facteur handicapant pour le marché de l´automobile en Algérie, elle fait la part belle aux tenants du marché informel de la devise, principal pour en euros des citoyens candidats à l´acquisition d´un véhicule par le biais de l´importation directe. Un état de fait qui, selon les mêmes économistes, pénalise grandement la fiscalité nationale, au sens que ce genre de transactions, qui se font généralement par le biais des licences d´importations octroyées aux moudjahidine, sont à très faible valeur fiscale.
Cependant, les concessionnaires, qui ont applaudi l´implication de la Cnep dans le financement de l´achat de véhicules, relèvent l´importance de ce genre de formule pour permettre à la classe moyenne d´accéder à la propriété d´une voiture et insistent sur le fait que le maintien de la disposition autorisant l´importation de véhicules usagers freine le développement du produit financier proposé par la Cnep. De nombreux économistes partagent cet avis. Ils affirment, à ce propos, que les effets immédiats de la suspension de cette mesure s´estomperont avec le temps et le marché gagnera en stabilité, avec en prime de sérieuses perspectives, notamment le lancement dans la production en ce qui concerne certains concessionnaires qui, après plusieurs années d´exercice, ont réussi à acquérir l´expérience et le matelas financier nécessaire pour assurer le montage de véhicules en Algérie.
Enfin, il est clair que si le maintien de l´autorisation d´importation se justifiait par le passé, il sera sans doute difficile aux députés de trouver, pour cette fois, un argumentaire valable pour amender, pour la troisième fois, la disposition de la loi de finances interdisant l´importation de véhicule de moins de trois ans d´âge.

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