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FAUTE DE NE PAS AVOIR EU DE RÉPONSE À LEUR REQUÊTE

Les boulangers optent pour la grève

La Fédération nationale des boulangers estime que le ministère du Commerce n'accorde pas d'intérêt à leurs doléances ayant trait à leur marge bénéficiaire.

«Si d'ici la fin du mois de Ramadhan aucune réponse concrète n'est donnée par le ministère du Commerce à notre principale requête, à savoir la revue à la hausse de notre marge bénéficiaire, nous serons contraints de déposer un préavis de grève générale qui prendra effet juste après les fêtes de l'Aïd.» Un avertissement lancé par le président de la Fédération nationale des boulangers, Youcef Khalafat, lors d'un point de presse qu'il a animé, hier, au siège de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa).
Ce dernier a tenu à préciser à cette occasion que le Conseil national de la fédération en a décidé ainsi, «car considérant que l'autorité de tutelle n'affiche pas une réelle volonté à prendre en charge notre principale doléance». Laquelle est tout à fait légitime si l'on en croit Youcef Khalafat qui soutient mordicus que le coût de revient à la production d'une baguette de pain est de 10, 87 DA. «C'est pour vous dire que nous travaillons à perte», a martelé le président de la fédération.
Et de rappeler à ce sujet:«Notre doléance ne date pas d'hier et chaque fois qu'on la remet sur le tapis, c'est le même refrain de la part du ministère du Commerce: Nous allons trouver une solution. Mais depuis et ne voyant rien venir, nous nous sentons abandonnés à notre sort.» Un état des lieux qui, selon le président de la fédération «a poussé 4 200 boulangers à cesser toute activité depuis 2017 à ce jour».
Et pourtant, selon ce dernier, l'une des solutions avancées par le ministère et considérée par la fédération comme étant la plus appropriée à savoir un dispositif de soutien financier accordé à chaque boulanger et en fonction du volume farine utilisé, est restée au point mort. Faut-il rappeler qu'auparavant, la tutelle avait opté pour la solution d'une farine mixée c'est-à-dire destinée uniquement à la boulangerie mais vite abandonnée car s'étant révélée difficile à adopter. Seconde solution: la farine complète. Une option qui a subi le même sort que la précédente. «C'est pour vous dire que les précédents ministres du Commerce n'ont pas donné suite à la solution que chacun avait avancé durant son mandat», a déploré Youcef Khalafat. Et de lancer:«Nous estimons qu'il est temps que notre doléance soit prise en charge sérieusement pour éviter d'aller vers la grève.
Chose que nous aussi cherchons à tout prix à éviter, sachant pertinemment l'importance de notre activité.» Comme il a avancé: «Nous espérons que d'ici avant l'Aïd le ministère affichera de réelles intentions à prendre en charge notre doléance principale.» A propos de l'Aïd, Khalafat a fait savoir que l'ensemble des boulangers des grandes villes du pays ont reçu instruction du ministre du Commerce d'assurer une permanence, non sans avertir que les récalcitrants à cette directive risqueront une fermeture de 20 jours adoubé d'une pénalité financière fixé à pas moins de 5 000 DA. Interrogé sur la qualité du pain, le président a été catégorique «nous faisons du bon pain».
Une affirmation que ne partagent pas les consommateurs. «Preuve en est: les ménages jettent en fin de journée le pain qu'ils ont acheté, car devenu inconsommable quatre heures après sa sortie du four», martèlent de nombreuses associations de défense des consommateurs.
Toujours au sujet de la consommation du pain, notamment en cette période de mois de Ramadhan, on apprendra du président de la Fédération nationale des boulangers que durant la première semaine et pour la seule capitale il a été jeté, se référant au bilan de l'entreprise chargée du prélèvement des ordures, 1 tonne de pain, soit l'équivalent de 28 000 baguettes, «alors que la production nationale est de 18 000 000 baguettes par jour». Un énorme gâchis qui revient cher à l'Etat, compte tenu de la facture élevée d'importation en blé tendre.

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