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OPÉRATION OUSRATIC

Les banques rappelées à l’ordre

«Excepté la BDL et la Société Générale, les trois autres banques engagées, en l’occurrence le CPA, la BEA, et dans une moindre mesure la BNA, ne sont pas à la hauteur des engagements pris.»

«Je dois reconnaître que nous étions plus optimistes avant le lancement de l´opération», a fini par lâcher M.Mahieddine Oulhadj, président du comité de suivi. L´invité de notre rubrique «A coeur ouvert», révèle pour la première fois les limites de l´opération «Un PC pour chaque foyer», lancée officiellement le 23 octobre dernier. 18 jours après, un premier bilan s´impose, et il est loin d´être reluisant.
Seulement dix familles ont pu bénéficier d´un micro-ordinateur jusqu´à cette date contre 500.000 formulaires distribués. Comment expliquer cette situation?
Notre interlocuteur reconnaît, sans ambages, qu´«il y a certains éléments clés que nous n´avons pas pris en compte au départ». Et il semble que ce sont précisément ces mêmes éléments qui freinent la bonne exécution du programme. Mais tout d´abord, il est important, selon ses propos, de dédramatiser les choses. «Il ne s´agit guère de blocage,» mais bien «d´un petit incident de parcours, provoqué par le facteur humain». Sans équivoque, il reproche au secteur financier «sa défaillance flagrante et souvent injustifiée depuis la mise en oeuvre de la formule». «Exceptées la BDL et la Société Générale, les trois autres banques engagées, en l´occurrence le CPA, la BEA et la BNA à moindre mesure, ne sont pas à la hauteur de nos attentes, ni même des engagements qu´elles avaient pris», déclare, M.Mahieddine Oulhadj. Il faut savoir, dans ce sens, que l´intervention des banques est l´élément stratégique de cette opération, puisqu´elles garantissent le financement. Mais au stade où en est la situation, l´institution financière s´avère plutôt «le maillon le plus fragile de la chaîne». Mahieddine Oulhadj parle d´un temps de réaction très long au niveau des banques. Plus grave encore, et sans les nommer, notre interlocuteur évoque carrément une tentative menée par certaines agences de banque, visant à remettre en cause les clauses du contrat signé par les partenaires de Ousratic.
C´est ainsi que certaines n´ont pas hésité à inclure un nouveau barème des salaires. «Ces dernières exigent 12.000 DA comme seuil minimum pour les postulants à cette formule, alors que nous avons convenu dès le départ que l´opération sera ouverte aussi pour les smicards».«C´est injustifiable», dénonce-t-il.
Par ailleurs, alors que le coup d´envoi de l´opération a été donné en grande pompe, depuis plus de deux semaines, certaines banques n´ont même pas installé les logiciels permettant le traitement des dossiers des postulants.
Le représentant de la Banque d´Algérie, M.Benaceur, estime qu´au niveau de son établissement, «nous arrivons à l´étape finale avant le démarrage de l´opération. Les logiciels sont en phase d´être installés». Selon ses dires, «tout se passe dans de bonnes conditions». Il s´est même montré très surpris par les déclarations de M.Oulhadj. «J´ai pris note des problèmes soulevés, lesquels seront débattus entre les différentes institutions financières engagées dans ce processus.» Y a-t-il un problème de communication au sein du conseil exécutif?
M.Benabès, directeur au sein de la Banque de développement local, présent aussi à cette rencontre, estime que les lacunes soulevées par le représentant du ministère de la Poste et des Technologies de l´information, «ne concernent pas sa banque». «D´autant plus que la BDL, et c´est un avantage pour nous, pratique depuis quelques années déjà la formule de crédit à la consommation». Autrement dit, «le dispositif technique et financier était déjà prêt».Il explique le chiffre infime de micro-ordinateurs distribués par le fait que «les foyers algériens préfèrent tout d´abord bien étudier l´offre avant de s´engager».
Les invités de notre rubrique «A coeur ouvert» récusent avec insistance le terme blocage. Il s´agit selon eux «de problème d´interprétation des règles et des dispositifs». «Il faut savoir, atteste le représentant du ministère de la Poste et des Technologies de l´information, qu´il y´a plus de 6000 acteurs sur le terrain, 33.000 bureaux de poste, 2000 revendeurs de PC3. Il faut aussi reconnaître la complexité technique de cette opération.»
Les différents intervenants auront à s´expliquer, à l´occasion de la prochaine réunion au sommet avec le gouvernement, dans les jours qui suivent. «L´occasion sera saisie pour débattre à coeur ouvert de ce démarrage modeste de Ousratic. Chacun aura à s´expliquer sur ses engagements et ses réalisations sur le terrain», précise M.Oulhadj. Ce dernier rappelle que
le comité exécutif en est à sa troisième réunion d´évaluation depuis le lancement de la formule.

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