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Après la date de la rentrée, place aux achats

Les autres inquiétudes des parents

Soulagés de connaître, enfin, la date du retour sur les bancs de l'école, les foyers font désormais face à d'autres appréhensions. Ça risque d'être long d'ici le 21 septembre...

Ouf de soulagement chez les parents ! Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, les a libérés en annonçant officiellement la date de la rentrée scolaire. « Ce sera le 21 septembre prochain », indique le communiqué du Conseil des ministres. L’information s’est vite propagée comme une traînée de poudre à travers tout le pays. Elle a même fait le buzz sur les réseaux sociaux. Car, la question inquiète au plus haut point les foyers. « On se sentait comme pris en otage. On ne savait pas comment programmer la fin de nos vacances et les préparatifs de la prochaine rentrée », avoue Karima, mère de deux enfants.
Un avis partagé par la majorité des parents interrogés. « Là au moins c’est fixé, on pourra se programmer d’ici le 21 septembre », soutient de son côté Amina. Cette femme active fait, néanmoins, part de sa déception de voir que la reprise des cours ne se fera que presque à la fin du mois de septembre. « Pour les couples , dont les deux parents travaillent, comme le mien, ce sera un peu compliqué avec les enfants , pour les occuper, les garder », explique t-elle précisant qu’une organisation spéciale est nécessaire. Youcef ne partage pas le même avis. Pour lui, ce qu’il qualifie de « prolongation » lui permettra de profiter des vacances avec ses enfants. « Je n’ai pas pu prendre un congé jusqu’ici. Je le ferai en septembre pour m’offrir quelques jours à la mer », atteste t-il. Youcef estime aussi que cela lui permettra de pouvoir préparer la rentrée avec plus de sérénité. « On pourra prendre nos aises pour l’achat des vêtements, des affaires et des livres scolaires », soutient-il. Car, jusqu’ici les grands achats de la rentrée n’ont pas encore commencé. Certes, certains parents ont anticipé la chose en « liquidant » les affaires scolaires, après que le ministère de l’Education ait publié la liste de ces fournitures pour chaque niveau. Néanmoins, ils sont minoritaires à avoir « sauté le pas ». Il y en a qui l’expliquent par le fait qu’ils soient concentrés par leurs vacances. « On préfère profiter encore avant de rentrer dans le vif du sujet au début du mois de septembre », révèlent-ils. Cependant, la plupart n’ont pas encore acheté ces fameuses fournitures scolaires à cause de leur…prix !

Des cahiers à 500 dinars !
« Le fait que le ministère ait publié la liste est une très bonne chose. Cela nous permet de mieux nous préparer et éviter les dépenses inutiles qu’imposent certains enseignants », met en avant, Aghilas. Mais ce père de famille, employé dans une société privée, avoue qu’il préfère temporiser encore un peu ses achats dans l’espoir de voir les prix baisser. « Je garde encore dans ma tête l’optimisme de voir les prix revenir à des niveaux plus décents. Car, là c’est simplement pas possible pour un chef de foyer de faire face aux dépenses », explique t-il non sans donner l’exemple de certains cahiers de 120 pages qui ont atteint les 500 dinars l’unité. « Imaginez ! Juste pour les affaires scolaires, nécessaires, on doit débourser un minimum de 5000 dinars », estime t-il. Si l’enfant doit changer de cartable, et de tablier, il faut compter au moins 3000 autres dinars. « C’est un minimum », rétorque Lamia, une mère de famille . Elle soutient que pour habiller un enfant pour la rentrée et lui acheter ses affaires scolaires, il faut un minimum de 20000 dinars. « Comme je l’ai déjà dit, c’est un minimum et ce n’est pas le luxe. C’est le Snmg au sens propre et figuré…», assure-t-elle. « Si vous avez deux ou trois enfants, je vous laisse faire le compte … », poursuit-elle avec inquiétude. Car, comme elle , tous ceux qui ont des enfants scolarisés ont peur de cette rentrée qui risque de les déplumer.

Un cauchemar qui hante toujours…
« Il faut dépenser un salaire pour deux enfants. Je ne sais vraiment pas comment faire. Je n’ai pas envie de les priver, mais je n’ai absolument pas les moyens », soutient Lamine, employé dans une banque publique. « On est dans l’expectative en surveillant les prix de ces affaires comme on le fait avec les moutons durant l’Aïd. On espère vraiment voir une baisse durant les prochains jours. On espère que le gouvernement va prendre des mesures à cet effet », dit-il le visage serré.Toutefois, les prix des affaires scolaires ne sont pas la seule inquiétude des parents. Ils appréhendent également la course aux livres scolaires, comme cela a été le cas les années précédentes. « Les manuels scolaires devraient être vendus dans les librairies et points de vente agréés par l’Office national des publications scolaires et l’Office national des publications universitaires. Mais ils craignent que cela tourne au vinaigre comme les deux dernières années, où l’achat des manuels scolaires était un véritable parcours du combattant. Un cauchemar qui hante toujours les esprits. Certains parents se sont alors retournés vers l’Internet, plus exactement le site de vente en ligne Jumia. Ce dernier a signé, l’an dernier une convention, qui lui permet d’être un point de vente virtuel agréé. «En quelques clics, on a nos manuels que l’on reçoit à la maison et au même prix que dans les points de vente. La seule différence est que l’on paye la livraison », met en avant un père de famille qui a opté pour cette option. Une solution face aux grandes inquiétudes des parents…

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