Les accès de la capitale bloqués

Depuis maintenant près de deux ans que les retraités, radiés et invalides de l'ANP ne cessent de revenir à la charge, en tentant en vain de marcher sur Alger pour se faire entendre. Tous les accès à la capitale ont été bloqués hier, par un dispositif sécuritaire impressionnant.
Les contestataires venus de diverses wilayas du pays, se sont heurtés aux différents barrages filtrants de la police et de la gendarmerie dressés tôt le matin, aux portes de la capitale pour refouler les manifestants. Cela n'a pas manqué de créer une pagaille sur les axes routiers empruntés par les protestataires.
Des échauffourées ont également été enregistrées à Haouch El Mekhfi, dans la wilaya de Boumerdès, lieu de rassemblement des manifestants. On dénombre plusieurs blessés dans les rangs des services de sécurité et parmi les manifestants.
Cette manifestation qui a démarré assez timidement dimanche dernier a pris une grande ampleur dans la journée d'hier. Plusieurs centaines de personnes ont, en effet, investi les accès autoroutiers de l'est de la capitale, aggravant l'effet embouteillage consécutif aux barrages filtrants. Et pour cause, pour les deux dernières journées et plus encore, celle d'hier, la circulation automobile a été fortement perturbée, notamment sur les principaux axes routiers de la capitale, et ce, tout au long de la journée.
Les automobilistes et autres voyageurs se sont retrouvés, comme à chaque fois, face aux désagréments de blocage, voire de la paralysie totale de la circulation due au quadrillage de la capitale. Dans ce contexte, les habitants des localités de l'est et de l'ouest d' Alger ont dû passer par l'entonnoir, formé par des bouchons, durant de longues heures pour arriver enfin à leurs lieux de travail.
Le déploiement des éléments de la police et de la Gendarmerie nationales a empêché les protestataires de marcher jusqu'à Alger.
Marche des retraités, radiés et invalides de l'ANP.
Les retraités de l'ANP refusent de faire machine arrière, en affichant leur détermination à poursuivre leur mouvement de protestation jusqu'à la satisfaction de leurs revendications. Auparavant, les tentatives d'organiser des rassemblements régionaux à travers différentes wilayas se sont également soldées par des échauffourées avec les forces de l'ordre.
Les manifestants réclament une reconnaissance de leurs sacrifices, une revalorisation de leurs retraites, une prise en charge notamment médicale et une indemnisation.
Pour rappel, mercredi dernier, de violents affrontements ont éclaté entre ces manifestants et les forces antiémeute de la Gendarmerie nationale au niveau de la Route nationale 5 du côté de Réghaïa, plus exactement à Haouch El Mekhfi.
Les invalides et retraités de l'armée revendiquent, entre autres, une hausse de leurs pensions de retraite, une prise en charge médicale de qualité, la réservation des quotas de logements sociaux pour les retraités de l'armée et les ayants droit...etc.
C'est dire que cette énième manifestation témoigne de la détermination de ces hommes qui semblent insatisfaits des mesures prises en leur faveur par la hiérarchie militaire. L'épisode de ces deux derniers jours a fait la démonstration d'une capacité à bloquer partiellement l'activité de la capitale en retardant l'arrivée de milliers de citoyens à leurs postes de travail, à temps.