L'Expression

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SOLTANI LORS D’UNE CONFÉRENCE DE PRESSE

«L’égoïsme règne au sein de l’Alliance!»

«Le MSP est devenu le chef de file de la mouvance islamiste en Algérie», dixit le président du MSP

Le président du MSP, Boudjerra Soltani, a animé, hier, une conférence de presse au siège du parti pour donner un compte rendu du dernier conclave ordinaire de son conseil consultatif national tenu à Zéralda les 14 et 15 juin 2007. Plusieurs points ont été au menu du conseil. L´accent a été mis sur la nécessité d´éloigner toute démarche administrative pour exclure les petits partis politiques ou traiter des amendements prévus par la loi organique relative au régime électoral dans ce sens. Sur ce point précis, le président du Mouvement soutient les propositions relatives aux conditions imposées aux partis politiques dans l´avant-projet de loi organique modifiant et complétant l´ordonnance n°97 07 du 06 mars 1997 portant loi organique relative au régime électoral. Cela permet, explique-t-il, aux partis politiques de se construire et d´activer sur la scène. Sur un ton franchement imbibé de la foi démocratique, le numéro un du MSP s´est déclaré opposé «à ce que l´administration décide de l´exclusion des partis politiques ou à ce qu´elle corrige la pratique démocratique.» Et de lancer sa sentence: «seule l´urne a le pouvoir de décider!». Revigoré par «la victoire électorale du dernier scrutin qui a vu le MSP gagner en nombre de sièges à l´APN qui est passé de 38 à 51», Soltani, qui dit parler au nom de l´Islam, sans complexe aucun, pense que «le MSP est devenu le chef de file de la mouvance islamiste en Algérie». Il dresse un butin de guerre probant: une progression de 5% à l´APN et de 30% au niveau interne et un élargissement de l´audience du parti de 30 à 38 wilayas. Retrouvant ses penchants pour la critique, il dénonce l´irruption de l´argent sur la scène politique et de confirmer, plus loin, que le dossier sur la corruption est définitivement clos. Un message? C´est peut-être une façon de dire qu´il ne sera pas pris une seconde fois la main dans le sac et pris au mot. «Certains partis, dit-il, sont devenus de véritables agences de voyage et boîtes de promotion électorale», en constatant avec regret que «pour faire de la politique il faut aller à Alger.». Le conseil consultatif du MSP s´est penché aussi sur les questions portant sur l´évaluation et l´analyse des derniers résultats du dernier scrutin, les perspectives des prochaines élections locales prévues au mois de novembre et de la situation politique nationale et internationale. Abordant le volet consacré à l´Alliance présidentielle, dont la présidence reviendra au cours de la semaine prochaine à son parti, le président du MSP insiste sur les incohérences constatées jusque-là dans son fonctionnement. «Le 13 septembre dernier, révèle-t-il, le MSP a élaboré un document qui énumère les insuffisances constatées au sein de l´Alliance. Un certain égoïsme et esprit partisan régnant en son sein est décrié. Le document a été traité, discuté et approuvé par la commission qui est l´instance du débat. Les recommandations qui ont été faites sont restées sans suite.» Autre critique portée à l´Alliance concerne «l´installation des commissions de l´APN.» Là aussi, le chef du MSP, relève «l´égoïsme politique et l´esprit partisan qui ont animé les tractations. Aucune partie n´a voulu faire des concession ou lâcher prise. C´était du chacun pour soi.» Pour le MSP, «la coalition présidentielle est concentrée uniquement sur Alger.» Une façon de dire que cette Alliance se traduit exclusivement dans le fonctionnement des appareils et des institutions nationales (APN, gouvernement). Revenant sur la composante du gouvernement reconduit par le président de la République, Soltani dira que «son parti n´a ni gagné ni perdu dans l´affaire.» Tout en relevant que «le RND a perdu le ministère de la Jeunesse et des Sports et le FLN celui de l´Industrie.» Aux yeux de Soltani «ce nouveau gouvernement est celui de la continuité.» Le MSP compte réunir ses cadres à l´occasion de l´université d´été prévue pour le mois de juillet prochain.
Parmi les questions lancinantes auxquelles la direction du parti doit trouver des réponses, on trouve celle-ci: est-il possible de construire une démocratie en marge des citoyens et en l´absence d´électeurs? Pour le patron du MSP, une nouvelle carte politique nationale est en train de se dessiner depuis la proclamation des résultats des législatives du 17 mai dernier. Se refusant de porter un jugement sur l´élection de Abdelaziz Ziari, président de l´APN, Soltani s´est contenté de dire: «Nous allons attendre pour voir s´il peut améliorer le rendement de l´instance qu´il préside.»

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