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ALI BENFLIS À BISKRA ET BATNA

"Le triomphe sera de notre côté le 17 avril"

Une véritable marée humaine a afflué hier vers la grande salle omnisports de la ville de Batna pour assister au meeting de l'ex-chef de gouvernement Ali Benflis, natif de cette localité.

Près de 15.000 personnes ont tenu à être présentes à ce rendez-vous, selon les organisateurs. La salle était pleine comme un oeuf et nombreux sont ceux qui sont restés en dehors de la salle faute d'un moindre espace où mettre les pieds.
Cet engouement et ce raz-de-marée jamais égalé depuis le début de la campagne, semblent même griser et rendre ému l'ex-procureur général près la cour de Batna. «A la lumière de l'engouement constaté dans toutes les wilayas, je suis sûr que la victoire et le triomphe seront de notre côté», a lancé clairement l'ex-secrétaire général du FLN. Aux «Djich Chaâb maâk ya Benflis», «Benflis président», scandés par l'assistance, il réplique que «les Chaouis sont unis et rassembleurs en dignes héritiers du colonel Benboulaïd, un des groupes des 22 qui a toujours revendiqué son nationalisme et non sa spécificité régionale».
Devant ce raz-de-marée, l'ex-ministre de la Justice qui semble croire que la volonté populaire sera réalisée cette fois, indique que «l'Algérie n'est pas à vendre». Avant de souligner que le rendez-vous du 17 avril «sera décisif pour l'Algérie». Une fois élu, M.Benflis préconise d'organiser «un dialogue national sans exclusive et permanent qui exclut toutefois ceux qui ne croient pas à l'action politique pacifique». Tout en soulignant que la corruption a atteint son paroxysme en Algérie, il rappelle que «la compagnie nationale des hydrocarbures, Sonatrach a connu à l'époque de Boumediene qu'il qualifie de grand homme autant que Liamine Zeroual, un des meilleurs modèles de gestion financière au monde et de lutte contre la corruption». En décochant une flèche au camp adverse, il dira «La 'fakhama'' ou la grandeur n'est attribuée chez nous qu'au Bon Dieu». La violation caractérisée de la Constitution en 2008, a été aussi évoquée hier par Benflis qui a présenté son projet comme une alternative pour la sortie de la crise politique et constitutionnelle.
Le candidat indépendant Ali Benflis qui décèle une volonté de fraude par le pouvoir actuel, met invariablement toute son énergie pour faire prendre conscience à ses partisans des enjeux du scrutin du 17 avril prochain. Ils ont peur du peuple qui est capable d'empêcher leur coup de force pour s'ajouter un mandat de trop. La mobilisation massive et la surveillance des bureaux de vote permettront de «recouvrir la souveraineté populaire qu'ils ont toujours confisqué». «Quand les citoyens se soulèvent contre l'injustice, le pouvoir ressort son fameux leitmotiv de la main étrangère», déplore-t-il devant une assistance composée d'environ 2000 personnes, selon les organisateurs. Cette thèse est qualifiée «d'insulte et d'un affront commis contre le peuple algérien qui a vaillamment arraché son indépendance et chassé la puissance coloniale». Dans son discours, Ali Benflis a rendu un hommage au plus jeune colonel de la révolution 1954, Mohamed Chabani, qui a remplacé le colonel Si El Haouès à la tête de la wilaya VI. Mohamed Chabani qui a pris position contre le régime de Ben Bella qu'il jugeait autoritaire, a été jugé le 2 septembre 1964, condamné à mort et exécuté le 3 septembre 1964.
Par conséquent, l'ex-chef de gouvernement regrette que «ce grand et majestueux homme n'ait pas eu la reconnaissance qu'il méritait». L'ex-ministre de la Justice s'engage, si le peuple lui accorde ses voix, à réhabiliter ce héros de la guerre de Libération qui n'a pas eu la considération qu'il méritait. A titre de rappel, le défunt Chabani a été réhabilité en 1984 par l'ancien président de la République Chadli Bendjedid.
Toutefois, M.Benflis met toute son énergie pour haranguer les foules, toujours nombreuses, à affluer vers ses meetings. En faisant allusion à l'éventuel trafic du scrutin, M.Benflis entonnera que «le peuple algérien «ne se plie jamais, il est soumis à Dieu seul», a lancé, hier, Ali Benflis à ses partisans amassés dans la salle omnisports de Biskra. Dans une salle archicomble de cette wilaya à vocation essentiellement agricole, il a annoncé «la création d'un département des domaines qui se chargera du foncier agricole». Celui qui faisait sans cesse un crochet par des lieux à traditions symboliques a rendu visite, hier, au mausolée de Sidi Okba, sis dans la commune de même patronyme. Il a rendu également hommage à Si El Haouès... Le budjet de l'Etat est dépensé sans compter, alors que le chômage persiste.
Quant aux jeunes affublés de «sève de la nation», il promet d'instaurer «un Etat de légitimité des urnes et des institutions qui, servira tout le monde et dont la catégorie juvénile sera le pivot et l'acteur principal». Il faut construire ensemble une Algérie où «ses artistes, inventeurs, son élite auront la place qui leur sied».
A l'instar de tout le territoire national, la wilaya de Biskra souffre énormément du problème lié à la propriété foncière, une entrave qui reste toujours suspendue. Ainsi, il promet une fois élu «de régulariser la situation des particuliers, des AEC et AEI». La réduction de la facture de l'électricité pour les agriculteurs est également envisagée, ainsi que le soutien de l'agriculture saharienne. L'assainissement des réseaux de la commercialisation des dattes algériennes et leur labellisation, sont des choses promises aussi par Benflis.

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