L'Expression

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UN RESEAU DE CIGARETTIERS DECIME A GHARDAIA

Le terrorisme au service de la contrebande

Un important réseau de trafiquants de cigarettes a été décimé, il y a trois jours, au lieu dit Zelfana, dans la wilaya de Ghardaïa.

Le groupe était composé d´au moins une dizaine d´éléments, mais seulement trois ont été tués lors de leur fuite et de l´échange de tirs qui s´en est suivi. Trois véhicules touristiques de marque Toyota ont été récupérés ainsi qu´une quantité très importante de cigarettes d´importation.
Selon des informations recueillies auprès des services de sécurité locaux, il s´agit d´un réseau de trafiquants de cigarettes, également transporteur de toutes sortes de «marchandises» qu´on lui confie (drogue, armes, émigrés clandestins, etc.).
Ce groupe fait partie de la longue chaîne de transporteurs, et constitue un maillon important du réseau Ghardaïa-Aïn Salah-Tamanrasset qui bénéficie de la protection et des services de l´émir local (région Sud, à partir de Laghouat, ndlr), Mokhtar Benmokhtar, personnalité très importante du GIA, dont il est l´un des membres fondateurs et de l´échiquier central au Grand Sud. Selon nos sources, les occupants des trois voitures avaient tenté non pas uniquement de fuir, mais fait aussi usage de leurs armes à feu. Une course-poursuite s´engagea. Les militaires, après un échange de tirs, les ont éliminés. On n´en sait pas plus.
Ce dont on est sûr, c´est que les connexions terroristes-contrebandiers-réseaux mafieux sont avérées. Ce triptyque, de par les affinités qui le lient et les interactions qu´il a développées, fait des ravages dans le Sud depuis près d´une dizaine d´années. C´est bien lui qui a fait capoter le rallye Paris-Dakar, il y a quelques années, menaçant les participants qui traverseront les terres algériennes, sahraouies et même nigérianes, de mort, le cas échéant. Les ramifications s´étendent grâce au chef du GIA, Benmokhtar, au-delà des frontières algériennes, pour se jeter dans les terres du Mali, du Niger et même jusqu´au Burkina Faso, où les bases arrière des groupes armés algériens ne sont plus un secret pour personne.
Cette ramification permet à l´argent de «tourner» et à la violence d´être continuellement alimentée et attisée. Les gros bénéfices (plusieurs centaines de milliards de centimes annuellement, précisent les responsables locaux) qu´engrangent ces réseaux mafieux, contrebandiers, cigarettiers ou autres, font retomber d´énormes dividendes aux mains des groupes locaux du GIA. Ceux-ci le recyclent soit dans l´achat d´armes, dont ils pourvoient les maquis du Nord, soit dans des opérations de blanchiment d´argent et de commerces légaux susceptibles de multiplier les «investissements» par dix, et en une seule année.
En termes clairs, les contrebandiers de tout poil bénéficient de l´appui de la protection des groupes armés, et ceux-ci se chargent de placer l´argent, les armes et les hommes dans des opérations qui obéissent à leur stratégie.
Outre l´argent récolté, les GIA locaux trouvent leur compte dans le fait que la longue chaîne des transporteurs «pratique» le terrain quotidiennement et connaît mieux que quiconque les voies dégagées, les routes surveillées et les sentiers de traverse et détournés.
C´est suivant ces informations capitales puisées auprès des «con s», que les éléments armés du Nord font la traversée du Sahara, jusqu´aux extrêmes limites du sol algérien, au contraire des «gens du Sud qui remontent la pente» vers le Nord.
Une connexion mise au point depuis 1992, une vie en symbiose vers les populations autochtones et une interaction remarquable. Le «gangsterrorisme» dans toute sa transparence...

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