L'Expression

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Installation de banques, ouverture de lignes aériennes, organisation de foires...

Le septembre africain de l'Algérie

L'Afrique ouvre ses marchés aux produits algériens qui ont montré leur qualité.

Une série de dispositions engagées, il y a plusieurs mois, ont abouti ces dernières semaines insufflant un dynamisme remarquable des institutions économiques et financières algériennes en direction de l'Afrique. La dernière manifestation en date a constitué en l'inauguration, à Kampala, capitale de l'Ouganda, en Afrique de l'Est, d'une foire de la production algérienne. Cette manifestation économique d'envergure, car conduite par le ministre du Commerce, accompagné par une vingtaine d'hommes d'affaires, a été précédée par l'ouverture de représentations de banques publiques en Mauritanie et au Sénégal. Ces deux pays de l'Afrique de l'Ouest sont déjà à un stade avancé dans leur coopération avec l'Algérie. Des foires commerciales y ont été organisées, couronnées par des contrats d'exportation de marchandises algériennes. L'installation d'établissements financiers est d'ailleurs rendue nécessaire pour faciliter les transactions financières qu'effectuent les exportateurs. Il faut relever qu'en plus de ces deux pays, l'Algérie a établi des contacts économiques sérieux avec les autres pays de l'Afrique de l'Ouest, dont la Côte d'Ivoire et le Cameroun. De fait, l'offensive algérienne en Afrique de l'Ouest donne la nette impression d'avoir réalisé des objectifs, à travers la multiplication d'initiatives concrètes qui consolident sa présence dans cette partie du continent. Il reste que les observateurs de la scène africaine notent que l'action de l'Algérie est encore loin d'être significativement visible devant les offensives des grands pays exportateurs, à l'image de la Chine et de la Turquie.
Mais cela ne l'empêche pas d'avancer, tant sur le terrain économique avec cette offensive dans l'est de l'Afrique qui, en plus de l'organisation des foires, s'accompagne par l'ouverture de lignes aériennes directes. La liaison Alger-Johannesburg, ouverte le 21 septembre dernier, suggère une volonté d'ajouter l'Afrique du Sud à la liste des régions qui intéressent l'Algérie. Il devient évident que l'ambition algérienne en Afrique est clairement affichée par les autorités suprêmes du pays. Alger qui ne se laisse pas intimider par la taille de la concurrence part avec une longueur d'avance, en ce sens que l'Algérie est d'abord africaine, ce qui réduit les coûts du transport. Cette donne essentielle, tient dans l'infrastructure déjà opérationnelle qui est la route de l'unité africaine et bientôt un autre ouvrage reliant le pays à la Mauritanie et par-delà à l'océan Atlantique et à tous les pays de l'Afrique de l'Ouest. Les liaisons aériennes, en même temps que maritimes avec la Mauritanie et le Sénégal confortent la volonté de présence de l'Algérie sur les marchés africains. Plus que cela, le milliard de dollars dédié par le président Tebboune à la réalisation de projets de développement dans toute l'Afrique n'est pas conditionné par une quelconque contrepartie. Tout cet arsenal économique, financier et politique est censé donner à l'Algérie un avantage comparatif certain face à la concurrence. D'ailleurs, les dirigeants des pays africains ont bien saisi le message et s'intéressent fortement au partenariat avec l'Algérie. Il y a certes, une demande d'investissement direct que l'Algérie n'écarte pas, mais également une volonté d'ouvrir les marchés à des produits qui ont montré leur qualité et qui s'échangent à des prix nettement inférieurs à ceux que présentent les autres nations. L'Algérie propose un véritable partenariat gagnant-gagnant avec les pays africains et plus encore, elle n'entend pas se lancer dans des opérations d'endettement de ces pays. On en veut pour preuve l'effacement des dettes et non pas leur transformation en investissement direct. En un mot comme en mille, l'Algérie veut accompagner les Africains, car elle est consciente de ces propres limites. Il s'agit de construire un continent indépendant des influences occidentales et extrême-orientales. L'objectif est encore très loin. La lumière au bout du tunnel n'est même pas encore visible. Mais une partie du chemin a été parcourue, en ce sens que des outils ont été façonnés par les Africains. La Zone de libre-échange africaine en fait partie. Et si cette réalisation a été possible, il n'y aucune raison de ne pas se donner d'autres objectifs, comme l'intégration commerciale, puis économique et enfin la sécurité alimentaire et la souveraineté des États. La démarche poursuivie par l'Algérie rassemble toutes ces ambitions.

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