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PRÉSIDENTIELLE

Le RCD boycottera

Cette décision qui était dans l'air depuis plusieurs mois n'est pas de nature à surprendre.

Comme attendu, le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a officialisé, hier, son option de boycott de l'élection présidentielle du 17 avril prochain. La décision a été prise, à l'unanimité, à l'issue des travaux de son conseil national organisé au sein du Cercle du Moudjahid à Alger. Cette décision qui était dans l'air depuis plusieurs mois n'est pas de nature à surprendre. Avant son adoption par les membres du Conseil national, le président du parti, Mohcine Belabbas, a prononcé un discours très critique à l'égard du système.
«L'échéance de l'élection présidentielle censée consacrer une rupture avec les pratiques frauduleuses en cours depuis 1962 par une légitimation populaire du pouvoir qui en appelle à un scrutin libre est encore une fois compromise», a-t-il lancé.
L'orateur ajoute que «la demande du RCD de dessaisir le ministère de l'Intérieur de la gestion des élections et l'institution d'une commission de gestion permanente et autonome à l'instar de ce qui se fait chez nos voisins, bien qu'ayant été reprise par plus de 40 partis politiques et autres personnalités, a été ignorée et rejetée».
Pour le président du RCD qui interprète le flou et l'opacité qui ont prévalu durant toute cette période sur la présidentielle d'avril 2014 comme étant un signe de plus sur le refus de l'alternance déjà consacré à travers le viol de la Constitution en 2008, l'échéance du 17 avril «n'est rien d'autre qu'une tromperie continuellement reproduite».
Mohcine Belabbas a déploré également le fait que le débat sur la révision de la Constitution annoncé depuis le 15 avril 2011 a été réduit aux artifices permettant de prolonger la durée de vie d'un système condamné par l'histoire.
Pour lui, l'APN, issue de la fraude électorale du 10 mai 2012, est devenue une structure budgétivore sans aucune influence sur le cours des événements. «Le Conseil de la nation est transformé en maison de retraite pour les acteurs de l'échec», a-t-il encore souligné.
Sur le plan économique, l'orateur souligne que l'inflation galopante et l'éloignement de l'administration vis-à-vis du citoyen sont autant de problèmes qui appellent des solutions urgentes si l'on veut éviter l'épuisement du potentiel national. «Les rentrées financières provenant de la rente pétrolière, mises au service de l'entretien de clientèles, doivent servir à élaborer une politique de refondation économique afin d'arrêter le déclin de la nation entraînant l'écrasement chaque jour des plus démunis et qui projette le pays dans la dépendance aux importations et la précarité», a-t-il suggéré.
Au plan social, le président du RCD a soutenu que l'intrusion du mouvement des chômeurs du Sud à travers des manifestations de rues dans plusieurs wilayas du pays alerte sur l'ampleur du chômage qui frappe les jeunes Algériens.
Abordant les derniers événements de Ghardaïa, l'orateur a expliqué que les affrontements entre populations devenus récurrents posent «le problème de l'inadaptation des règles politiques et administratives conçues dès l'indépendance pour encadrer et soumettre les populations au lieu de leur assurer leur épanouissement». M. Belabbas a dénoncé, en outre, l'absence de ligne de conduite claire et réfléchie dans l'action de la politique étrangère du gouvernement.

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