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NÉGOCIATIONS INTER-MALIENNES

Le processus va bon train

La visite du SG du Mnla au Maroc n'est pas vue d'un bon oeil du côté du CPA.

Le deuxième round des négociations cruciales pour le Nord Mali ont débuté hier. Face à face les autorités maliennes et les groupes armés du Nord se lancent dans une course aux consensus qui mettra fin aux violences. Quatre thématiques ont été programmées, et sur lesquels les différentes participants vont négocier.
Adel Mahmoud Tahire, membre du bureau exécutif au sein de la Coordination pour le peuple de l'Azawad (CPA), que nous avons rencontré hier, nous a livré son avis sur la visite du SG du Mouvement national pour la libération de l'Azawad (Mnla) au Maroc où le chef de la diplomatie marocaine l'a reçu le 28 août dernier. Pour lui, il en ressort deux éventualités de cette initiative. D'une part, le SG du Mnla veut à travers cette visite renforcer son statut politique et renforcer également ses moyens financiers et cela dans l'optique d' «exercer des pression sur les partenaires régionaux et à leur tête l'Algérie» selon M.Tahir qui a ajouté: «Il veut que tout se passe selon ses règles et ses conditions.» D'autre part, le Royaume chérifien, exploite cette initiative pour pouvoir «intervenir et participer dans ces négociations». Selon notre interlocuteur, le Maroc viserait à affirmer sa position. «Il ne faut pas oublier également les intérêts économiques du Maroc avec le Mali» nous-a-t-il souligné.
Toutefois, cette initiative ne relève pas uniquement d'ordre économique, car d'après M.Tahire elle concernerait en partie la question du Sahara occidental. Explications: «Le Maroc ne veut pas que l'Azawad bénéficie de plus de flexibilité et de pouvoir, sinon le Sahara occidentale va exiger la même chose.» Concernant la deuxième phase de ces négociations, il nous fera savoir qu'elles auront pour but de «concrétiser le rapprochement des points de vue sur le terrain».
Ces thématiques seront abordés au cours des quatre ateliers mis en place. Selon M.Ossman Mohamed Ag, le chargé des relations extérieures et des pourparlers inclusifs au sein de la Coordination pour le peuple de l'Azawad (CPA), il s'agit de la thématique politique et institutionnelle, la thématique de défense et de sécurité, celle du développement économique et culturel, ainsi que de la justice, de la réconciliation et de l'humanitaire. M.Ossman nous a affirmé que jusque-la aucun obstacle n'a été constaté. «Tout le monde est prêt et engagé dans ces négociations.» Pour lui, la question de la division du pays, en d'autres termes l'autodétermination de l'Azawad ainsi que la suppression du caractère laïc de l'Etat sont deux aspects à exclure totalement. Les revendications selon lui, sont fondamentalement d'ordre politique, à savoir la définition d'un «statut qui puisse répondre aux aspirations légitimes de la population de l'Azawad». De son coté, M.Mahamadou, le secrétaire général de la Coordination des mouvements et fronts patriotiques de résistance (Cm-fpr), nous a souligné l'objectif de ces négociations, à savoir la paix qui passe selon lui «nécessairement par la réconciliation». D'après lui la principale aspiration est «une gouvernance partagée et équilibrée en cohérence avec les réalités» tout en préservant l'intégrité du Mali. Toutefois, M.Mahamadou est optimiste quant à l'issue de ces pourparlers: «Je suis sûr que nous allons sortir victorieux» a-t-il indiqué.
Le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a souhaité que «la page des souffrances vécues par le peuple malien pendant une longue période de son histoire soit tournée» soulignant l'engagement du gouvernement malien «à participer sérieusement» aux négociations et à «mettre en oeuvre» tout accord devant être conclu dans le cadre du processus d'Alger en faveur d'une solution durable à la crise du nord du Mali.
Le chef de la délégation mauritanienne participant dans le cadre de l'équipe internationale de médiation, au dialogue intermalien, M.Sidi Mohamed Ben Hennen s'est dit convaincu que «ces négociations seront sanctionnées par des résultats concrets pour le règlement de la crise au Mali».
Même son de cloche chez le représentant spécial de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) au Mali, Aboudou Touri Cheaka, qui a déclaré que «les rencontres parallèles que nous avons effectuées jusqu'ici prouvent que tout le monde a des attentes plutôt positives, car il est temps d'aller vers la paix».
Ces négociations qui vont durer selon les estimations de nos interlocuteurs de «deux semaine au minimum», viseront à établir et à définir le statut de l'Azawad tout en préservant l'unité et l'intégrité du Mali, en débouchant bien évidemment sur un accord définitif qui rétablira la paix dans cette région en proie à des violences depuis 2012.

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