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LA CROISSANCE MONDIALE DOPE LES PRIX

Le pétrole se rapproche de nouveaux records

Pour stabiliser les prix, il faut une croissance économique moindre.

Loin d´être calmés par les déclarations des membres de l´Opep, les prix du pétrole atteignaient hier sur les marchés internationaux des niveaux tels que l´on est à deux doigts d´égaler le record historique atteint le 25 octobre de l´année dernière. S´échangeant à 55,22 dollars à New York, le baril de «light sweet crude» a progressé de 27 cents en une seule journée. A Londres, le baril de Brent de la Mer du Nord prenait 23 cents à 53,89 USD, après avoir touché les 54 USD, non loin de son record de 54,30 USD, inscrit mercredi dernier. Le prix du panier Opep se négocie à quelque
2 dollars de moins. Pour les experts, cette tendance haussière du pétrole informe sur une fébrilité du marché qui «n´a pas réagi à la proposition des Saoudiens de relever le quota de l´Opep de 500.000 barils par jour». Et pour cause, les analystes mettent cet état de fait sur le compte d´une tentative saoudienne de jouer sur l´effet d´annonce pour calmer le marché. Or,«le relèvement du quota à 27,5 millions de barils par jour proposé par Riyad ne fera qu´officialiser une partie des dépassements de production actuels, mais ne se traduira pas par des barils supplémentaires sur le marché», soutiennent les experts qui ont vu dans l´attitude saoudienne une simple volonté d´«ajustement du quota officiel à la production réelle».
Pour l´heure et devant l´impatience des opérateurs de voir les quantités de pétrole mises sur le marché mondiale, augmenter, il semble que l´incapacité des pays producteurs à produire plus, ait eu un effet «dévastateur» sur la situation de l´offre et de la demande. Et pour cause, à la question que se posent les opérateurs, la réponse des experts est «non».
L´Arabie Saoudite, le Koweït, le Nigeria et Dubaï qui disposent de marges de manoeuvre pour augmenter leurs productions, peuvent mettre sur le marché un supplément de moins d´un million de baril par jour. Il se trouve, cependant, que cet effort, même s´il est consenti, n´apaisera pas le marché, pour la simple raison que lesdits pays producteurs parviendront à leurs objectifs dans trois mois. Cet état de fait se trouve compliqué du fait que les pays hors Opep ne peuvent pas produire plus, mais voient même leur offre déclinée, notamment la Russie. Un autre facteur vient également rendre insoluble l´équation du prix du pétrole. Il s´agit de la très forte probabilité d´une hausse prévisible de la demande de plus de 2 millions baril par jour au second semestre 2005. En fait, il ressort clairement de la situation que traverse le marché que la solution est loin d´être trouvée. «Le seul moyen de stabiliser les prix en-dessous de 50 dollars, c´est d´avoir une demande moins forte, ce qui signifie une croissance économique moindre», a déclaré le ministre saoudien du Pétrole. Cela pourrait être la seule solution, d´autant que le même ministre avoue: «Je dis que nous ne pouvons pas faire grand-chose et cela fait un moment que je le dis». Sans commentaire.

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