L'Expression

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AHMED OUYAHIA

"Le pays a besoin de pôles présidentiels"

«Le recours à l'endettement est une fuite en avant, et l' Algérie ne risque rien de voir ses réserves de changes baisser au-dessous de 100 milliards de dollars.»

Dans son entretien accordé avant-hier, en marge de sa visite dans la wilaya de Tizi-Ouzou, à la chaîne de télévision privée Dzaïr News, le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, ne critique plus l'opposition, il voit d'un bon oeil la participation du RCD et du FFS aux législatives prochaines. «Cela démontre que le pays est sur la bonne voie et le multipartisme est bel et bien instauré», souligne-t-il. «Ceux qui opteront pour le boycott, en paieront la facture puisque leur position sera synonyme d'opposition à une disposition (celle relative à la création d'un haute instance de surveillance des élections) inscrite dans la révision de la Constitution», prévient-il. En évoquant sa mission en novembre 2013, en tant que superviseur des élections législatives en Mauritanie, où existe une instance supérieure indépendante des élections, il a affirmé que «l'instance indépendante pour la gestion du processus électoral, telle que revendiquée par l'opposition ne peut pas justifier à elle seule le boycott de certains partis». «Ceux qui boycotteront ont d'autres visions et arrière-pensées politiques», a-t-il soutenu, en ajoutant que «malgré l'existence de ladite commission en Mauritanie, nombreux sont les partis qui ont boycotté les législatives qui se sont déroulées en novembre 2013 dans ce pays». Il a cité également l'exemple de la France où, selon lui, «l'organisation et la surveillance des élections relève du monopole du département de l'intérieur». Pour Ouyahia: «Si les conditions du déroulement des élections ne sont pas parfaites en Algérie, il n'en demeure pas moins que la création d'une Haute Commission indépendante et permanente de la surveillance des élections est une avancée considérable réalisée ces derniers temps.» De même dit-il: «La Constitution oblige le Conseil constitutionnel d'étudier les recours dans le fond et non dans la forme.» Le patron du RND,qui présidera vendredi prochain, la réunion de son bureau politique, intervenant après ses dernières sorties dans les wilayas de l'ouest et du centre du pays, prêche la création «de pôle politique», qui présente, néanmoins, une nuance sémantique avec l'alliance présidentielle. A titre de rappel, Ouyahia ne fait que réitérer son appel lancé en juin dernier à l'adresse du FLN, le MPA et TAJ en vue de former un pôle politique avec son parti afin d'apporter davantage de soutien au programme du président de la République. «On n'a jamais proposé la création d'une alliance au RND. Je pense que ce dont a besoin le pays aujourd'hui c'est de créer des pôles», a-t-il expliqué. «Nous attendons des partis qui prétendent soutenir le programme du président, de traduire leur convergence par des actions communes, en commençant par le soutien des projets du président au Parlement et parler de la même voix, en servant des discours sur un ton positif, semant l'espoir.» Il s'agit pour Ouyahia «d'apporter notamment un démenti à ceux qui disent que l'Algérie est trahi par ses gouvernants qui ont gaspillé sans compter et sans aucun résultat plus de 800 milliards de dollars durant ces 15 dernières années et à ceux qui qualifient la loi de finances 2017 de Code pénal bis contre la majorité des Algériens». «A travers nos rencontres avec les militants élargies des fois aux notables, on essaye de répondre aux préoccupations des militants et d'expliciter les différentes politiques menées par le gouvernement dans lequel nous sommes partie prenante. Il s'agit aussi de mobiliser et de resserrer les rangs au sein du parti en cette conjoncture électorale marquée par la montée de la fébrilité et la convoitise des premières positions sur les listes électorales», a-t-il dit. Ouyahia a reconnu que «le processus de restructuration du parti a
buté sur de nombreuses et importantes difficultés». «Le parti a été secoué par des secousses et tiraillements assez graves dans certaines wilayas à l'image de Tizi Ouzou, après ma démission de mon poste à la tête du RND en 2012», a-t-il indiqué. Invité à commenter le départ de l'ex-secrétaire général du FLN, le directeur du cabinet de la présidence de la République, souhaite un prompt rétablissement à Amar Saâdani et réitère ses félicitations au nouveau SG de ce parti, Djamel Ould Abbès. «J'ai personnellement félicité Ould Abbès oralement et par écrit, que je connaît depuis 1994 au temps du CNT, suite à son élection à la tête du FLN», a-t-il précisé. Notre position demeure inchangée car le FLN reste «un allié stratégique». Il s'est réjoui à la fois d'entendre les responsables du FLN déclarer que le RND est leur allié et de l'orientation du premier communiqué du bureau politique du FLN sous la présidence d'Ould Abbès invitant les parlementaires à voter le projet de loi de finance 2017. «Nous sommes maintenant deux au Parlement à soutenir ce projet», explique M.Ouyahia. Sur le plan économique, Ouyahia dira: «Dieu soit loué que mon pays ait cessé de recourir à l'endettement extérieur et préservé ses réserves de changes.» Dans ce contexte, je salue le président de la République, qui avait pris la décision en 2006 de rembourser la dette par anticipation et suspendu définitivement le recours à l'endettement extérieur car auparavant la wilaya, le ministère et les entreprises publiques empruntaient...».
Aujourd'hui, la dette publique algérienne est évaluée à seulement 400 millions de dollars, l'autre partie estimée à 3 milliards de dollars est constituée d'emprunts extérieurs de BP et Djezzy...etc».
De l'autre côté, poursuit-il «les 121 milliards de dollars de réserves de changes ont permis à l' Algérie d'être souveraine sur ses décisions économiques, la preuve en est que l'Algérie a réduit son taux de réescompte de 4 à 3, 5%».
De plus, fustige-t-il le gouvernement, «l'idée que les réserves de changes ne doivent pas baisser au-dessous du seuil de 100 milliards de dollars n'a aucun fondement car le montant des réserves de changes de sécurité est équivalent à trois mois d'importations seulement, non à trois ans».
Par ailleurs, «le recours à l'endettement pour les besoins du budget de fonctionnement est un choix aberrant et nous mènera droit vers l'étouffement et s'apparente à une fuite en avant par rapport aux enjeux et solutions réels de la crise financière», a-t-il fait savoir.

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