Le MSP présentera son candidat

Même si les instances du parti n’ont pas encore tranché la question, le Mouvement de la société pour la paix ( MSP) va présenter son candidat à l’élection présidentielle anticipée du 7 septembre prochain. En effet, l’option d’un candidat du MSP à la magistrature suprême domine au sein du conseil consultatif, cette instance de délibération appelée à statuer dans les prochaines semaines quant à la position du parti pour cette échéance. C’est ce qu’indiquent des sources sûres affirmant qu’il s’agit de l’option la plus probable. Les mêmes sources ont expliqué à L’Expression que le choix du boycott est « écarté », affirmant que c’est l’option de présenter un candidat du parti qui émerge au sein des instances nationales et locales de la formation islamiste.
Dans ce registre, il faut relever que le parti a eu une intense activité durant le mois de Ramadhan qui a vu des membres de sa direction se rendre dans l’intérieur du pays. Vendredi dernier, le MSP a annoncé avoir entamé une série de rencontres consultatives au niveau des structures du parti en prévision de l’élection présidentielle
Présidant une rencontre des chefs des bureaux exécutifs de wilayas et des présidents des instances électorales, tenue au siège du parti, le président du MSP, Abdelali Hassani Cherif, a souligné que «le lancement de ce processus de consultations vient confirmer l’ouverture du Mouvement et sa disponibilité permanente au dialogue, au débat constructif et à la consolidation de la dimension institutionnelle dans la prise de décision».
Il a ajouté que cette démarche « vise à élargir les consultations à l’approche de l’élection présidentielle , mais aussi en tenant compte de la situation qui prévaut dans l’entourage de l’Algérie et d’autres questions de l’heure comme la poursuite de l’agression sioniste en Palestine occupée. Sur le rendez-vous du 7 septembre, Hassani a appelé les élites nationales à «considérer l’élection présidentielle comme une opportunité de relancer l’interaction politique et démocratique et d’ouvrir de nouvelles perspectives à la société, dans toute sa composante».En tout état de cause, le MSP tient à marquer sa présence dans la prochaine élection présidentielle. Le parti a déjà vécu l’expérience de la candidature à la magistrature suprême. C’était en 1995 quand son président et fondateur, le défunt Mahfoud Nahnah, s’est lancé dans la course présidentielle. Près de trente ans plus tard, le parti peut retrouver la même joute en présentant son propre candidat.
Pour rappel, la présidentielle de 2024 a enregistré déjà deux candidatures. La première est celle de la présidente de l’Union pour le changement et le congrès (UCP), Zoubida Assoul. La deuxième est celle de Belkacem Sahli au nom d’une alliance de plusieurs partis politiques. La candidature du président de l’Alliance nationale républicaine ( ANR) et ancien secrétaire d’État est parrainée par un groupe de partis réunis au nom de « stabilité et réformes ».
Le groupement des partis a annoncé la semaine passée avoir décidé de participer à la présidentielle « à travers un candidat consensuel, en l’occurrence Belkacem Sahli, tout en restant ouvert à tous les scénarios électoraux en fonction des évolutions de la scène politique».
Les partis de ce groupement s’apprêtent à organiser des meetings régionaux, animés conjointement par les chefs de partis, tout en poursuivant les réunions consultatives avec les partenaires politiques, étant donné que le groupement des partis reste ouvert à l’adhésion de nouveaux partis politiques dans un avenir proche. La troisième candidature annoncée est celle du Parti des travailleurs ( PT). Le comité central du parti trotskyste a décidé de participer à l’élection présidentielle anticipée, à travers la présentation de son candidat tout en programmant une autre session de cette instance, le 9 mai prochain, pour trancher la forme de cette participation et annoncer le candidat du parti. Ainsi la candidature du MSP s’ajoutera à celles de Zoubida Assoul, Belkacem Sahli déjà actées, et celle du PT dont le nom serait celui de Louisa Hanoune.